C’est la fin pour les sacs de plastique à Montréal

Depuis janvier 2018, les sacs de plastique d’une épaisseur inférieure à 50 microns ainsi que les sacs oxodégradables sont interdits à Montréal.
Photo: Guillaume Levasseur Archives Le Devoir Depuis janvier 2018, les sacs de plastique d’une épaisseur inférieure à 50 microns ainsi que les sacs oxodégradables sont interdits à Montréal.

Montréal entend interdire d’ici la fin de l’année l’ensemble des sacs de plastique dans les commerces de son territoire. « 2020, c’est la dernière année des sacs de plastique à Montréal », a déclaré Valérie Plante mercredi matin.

Les membres du comité exécutif ont entériné une orientation visant le bannissement de tous les sacs de plastique, notamment ceux de 50 microns et plus qui étaient encore offerts dans les épiceries et les commerces.

Laurence Lavigne Lalonde, responsable de la transition écologique et de la résilience au comité exécutif, a expliqué que l’étude dévoilée la semaine dernière par le gouvernement fédéral démontre que la pollution par le plastique se retrouve partout dans l’environnement, dans les eaux souterraines, dans le sol et dans la nourriture, entre autres. « Les sacs de plastique sont utilisés environ 20 minutes et prennent jusqu’à mille ans pour se décomposer », a fait valoir la conseillère. « Il faut absolument arrêter de générer des produits qui sont nuisibles pour l’environnement. »

Demande citoyenne

 

Selon l’élue, les Montréalais sont prêts à aller plus loin dans la réduction des déchets à la source. « Les citoyens nous demandent de bannir les sacs de plastique », a-t-elle souligné.

Mme Lavigne lalonde a aussi rappelé que le Conseil canadien du commerce de détail (CCCD) avait récemment demandé le bannissement de tous les sacs d’emplettes en plastique.

L’administration estime que le règlement qui interdit depuis 2018 les sacs d’emplettes d’une épaisseur de moins de 50 microns n’a pas eu l’effet escompté, car des sacs plus épais sont toujours offerts aux clients des commerces et sont peu réutilisés.

Ce règlement sera donc modifié au cours des prochains mois, mais il ne visera pas les sacs minces servant à envelopper la viande, les fruits et les légumes. Quant aux pellicules plastique et aux barquettes en styromousse, elles pourraient faire l’objet d’un autre règlement, celui des plastiques à usage unique promis par l’administration l’an dernier.

Les commerçants pourront toujours continuer à offrir des sacs de papier aux clients qui n’auront pas avec eux leurs sacs réutilisables.

Appel à la prudence

Greenpeace a salué la décision de l’administration et espère que cette mesure sera étendue à l’ensemble de la province.

De son côté, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) presse la Ville de bien mesurer les conséquences de son règlement sur les commerçants avant d’aller de l’avant. L’organisme suggère que les nouvelles dispositions fassent d’abord l’objet d’un projet-pilote avant d’être appliquées à l’ensemble de la ville.

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