Une hausse de salaire pour le d.g. de la STM

Le directeur général de la Société de transport de Montréal (STM), Luc Tremblay, a bénéficié d’une hausse de rémunération de 13,8 % en 2019, ce qui a porté son salaire à 452 160 $. Ce salaire est justifié, estime toutefois le président du conseil d’administration de la STM, Philippe Schnobb.
Nommé à la tête de la STM en 2015, Luc Tremblay a vu son contrat renouvelé pour trois ans en juillet dernier. Du même coup, son salaire est passé de 397 491 $ à 452 160 $. « C’est une décision qui a été approuvée à l’unanimité par le conseil d’administration , a expliqué Philippe Schnobb au Devoir . Il gère des responsabilités énormes. »
La décision du C.A. a été prise en fonction de critères prédéterminés de performance liés à l’atteinte d’objectifs des cadres de direction en matière, notamment, d’achalandage, de ponctualité du métro et de résultats financiers, a indiqué M. Schnobb. La reconduction du contrat de M. Tremblay permettait d’assurer une stabilité à la STM, a-t-il ajouté.
« Je suis conscient que c’est un salaire important », a admis M. Schnobb. Mais selon lui, cette rémunération est comparable à celle d’autres dirigeants de sociétés de transport ailleurs dans le monde.
Il a rappelé que lorsque la STM s’était mise en quête d’un nouveau d.g. il y a quatre ans dans le cadre d’un appel de candidatures international, un seul candidat venant de l’étranger s’était manifesté. Il avait été écarté compte tenu de ses « demandes salariales disproportionnées », relate M. Schnobb.
Mardi, The Gazette a rapporté que le conseiller indépendant de Snowdon, Marvin Rotrand, jugeait le salaire de M. Tremblay prohibitif comparativement à celui du d.g. de la Toronto Transit Commission (TTC) qui, selon le quotidien montréalais, aurait touché un salaire de 337 086 $ en 2018.
Philippe Schnobb n’a pas été en mesure de commenter le salaire du haut dirigeant torontois, car il ignorait les détails de sa rémunération.
Marvin Rotrand a aussi réclamé la démission de Luc Tremblay et celle de Philippe Schnobb, jugeant que ceux-ci gèrent mal la crise qui touche le service d’autobus ces jours-ci. Rappelons que depuis des semaines, la STM n’arrive pas à mettre sur la route un nombre suffisant d’autobus pour assurer un service adéquat compte tenu du nombre de véhicules immobilisés en raison de leur entretien. M. Rotrand n’a pas rappelé Le Devoir.
Philippe Schnobb convient que la STM traverse des moments difficiles. « Mais je suis fier de ce que j’ai fait avec Luc Tremblay depuis les six dernières années, fier du progrès de la STM », dit-il en soulignant que la situation financière de la STM a été redressée sous la direction de Luc Tremblay.