Ligne rose cherche directeur

La mairesse Valérie Plante a annoncé la création du bureau de projet de la ligne rose, qui sera doté d’un budget de 1 million de dollars.
Photo: Valérian Mazataud Le Devoir La mairesse Valérie Plante a annoncé la création du bureau de projet de la ligne rose, qui sera doté d’un budget de 1 million de dollars.

Montréal cherche un directeur ou une directrice pour piloter le bureau de projet de la ligne rose du métro et offre un salaire pouvant atteindre 173 000 $ pour ce poste.

La description de tâches figurant dans l’offre d’emploi publiée sur le site Internet de la Ville indique notamment que la personne choisie devra s’assurer de la « réussite de la mission du Bureau », réaliser les études liées au projet et représenter la Ville au sein du bureau d’études mis sur pied par l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM).

Le candidat ou la candidate doit également détenir un diplôme universitaire en urbanisme, architecture, génie, administration ou tout autre domaine jugé pertinent en plus d’avoir au moins dix ans d’expérience dans le domaine de la mobilité et de la gestion de projets.

Le salaire proposé va de 115 428 $ à un maximum pouvant atteindre 173 152 $. Rappelons que le salaire de la mairesse Plante avoisine les 168 000 $. Les personnes intéressées ont jusqu’au 3 décembre pour soumettre leur candidature.

Le mois dernier, la mairesse Valérie Plante avait annoncé la création du bureau de projet de la ligne rose, qui sera doté d’un budget de 1 million de dollars, et ce, malgré les réserves du nouveau premier ministre François Legault à l’égard de cette ligne de métro. Le chef caquiste privilégie plutôt l’implantation d’un tramway pour relier l’est de Montréal au centre-ville et prévoit d'y consacrer des investissements de 1,8 milliard de dollars.

Le tramway

 

Lors des débats autour de l’adoption du budget 2019 de la Ville de Montréal mercredi, l’opposition a d’ailleurs soumis un amendement visant la création d’un bureau de projet pour le tramway de l’Est. Ce bureau aurait remplacé celui de la ligne rose et aurait bénéficié du budget de 1 million de dollars.

« C’est un choix qui reflète le gros bon sens lorsqu’on reconnaît les orientations du nouveau gouvernement québécois », a fait valoir le chef d’Ensemble Montréal, Lionel Perez, tout en reconnaissant qu’il fallait trouver des solutions à la saturation de la ligne orange du métro.

« On peut penser petit, mais on peut penser grand », a rétorqué la mairesse Plante. « Je pense que tous Montréalais et les Montréalaises, peu importe où ils habitent, ont droit à des options. » Elle a indiqué qu’au cours des prochaines semaines, elle présenterait l’entente de développement de l’est de Montréal conclue avec le gouvernement du Québec et dans laquelle il sera question de mobilité et de développement économique. « On peut tenter de nous mettre en opposition avec le nouveau gouvernement, mais ça, c’est juste dans votre tête, parce que ça se passe très bien. »

L’amendement a été rejeté par la majorité au conseil municipal.

Budget adopté

 

En fin d’après-midi mercredi, le conseil municipal a finalement adopté le budget 2019 de la Ville ainsi que le Programme triennal d’immobilisations (PTI) 2019-2021 à 37 voix contre 19. Les élus de l’opposition d’Ensemble Montréal ont voté contre, dénonçant la hausse des dépenses et l’accroissement de la dette.

Rappelons que ce budget de 5,7 milliards — soit 4,3 % de plus que celui de l’année précédente — prévoit des hausses de taxes moyennes de 1,7 % pour les propriétaires montréalais du secteur résidentiel.

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