Michèle Galipeau nommée vérificatrice générale

Montréal a une nouvelle vérificatrice générale. Il s’agit de Michèle Galipeau, qui occupait ce poste à la Ville de Laval depuis quatre ans.
Mme Galipeau remplacera Jacques Bergeron, qui a quitté ses fonctions le 2 juin dernier au terme d’un mandat de sept ans à la Ville de Montréal.
Détentrice d’un baccalauréat en administration des affaires et du titre de CPA auditeur, Mme Galipeau a travaillé au sein d’entreprises du secteur financier et occupe les fonctions de vérificatrice générale de la Ville de Laval depuis 2012.
En 2013, Mme Galipeau avait publié un rapport accablant qui avait révélé l’ampleur du contrôle exercé par les firmes de génie à Laval, la ville de l’ex-maire Gilles Vaillancourt, aujourd’hui accusé de gangstérisme. Elle y décrivait comment la Ville avait perdu le contrôle dans l’attribution des contrats et le paiement « d’extras » pour la réfection de chaussée, d’égout et d’aqueduc.
La nomination de Mme Galipeau a été recommandée par un comité de sélection composé d’élus et de fonctionnaires au terme d’un processus comportant une entrevue d’évaluation, un examen des compétences de gestion de la Ville par une firme de psychologie organisationnelle, ainsi qu’une enquête d’accréditation sécuritaire.
Mme Galipeau, qui touchera un salaire annuel de 210 000 $, entrera en poste le 15 août prochain pour un mandat de sept ans.
Les conseils de Bergeron
Elle remplacera Jacques Bergeron, qui a connu quelques épisodes tumultueux pendant son mandat en raison des relations tendues avec l’administration de l’ex-maire Gérald Tremblay.
Rappelons qu’à la suite du dépôt de son rapport sur la gestion déficiente du contrat des compteurs d’eau, il avait fait l’objet d’une enquête par la Ville et ses courriels avaient été épiés. M. Bergeron avait aussi eu un litige avec l’ex-directeur général Louis Roquet.
Lors de la présentation de son dernier rapport annuel en maire dernier, Jacques Bergeron avait formulé quelques conseils pour son successeur — même s’il admettait que les relations avec l’administration Coderre étaient plus sereines. « Bien du courage. Se tenir debout et avoir deux bons adjoints », avait-il dit en insistant sur la nécessaire indépendance du vérificateur général.