Des lacunes dans la gestion des projets, constate le VG

Dans son dernier rapport, le Vérificateur général Jacques Bergeron a examiné quatre projets de construction et de rénovation d’immeubles de plus de 5 millions de dollars. Il a observé que la gouvernance des projets et leur encadrement étaient déficients.
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir Dans son dernier rapport, le Vérificateur général Jacques Bergeron a examiné quatre projets de construction et de rénovation d’immeubles de plus de 5 millions de dollars. Il a observé que la gouvernance des projets et leur encadrement étaient déficients.

Bien que la Ville de Montréal consacre quelque 220 millions de dollars par année pour la construction et la rénovation d’immeubles, sa gestion des projets comporte plusieurs lacunes en matière de gouvernance, a constaté le vérificateur général, Jacques Bergeron, dans le rapport annuel rendu public lundi.

Le mandat de sept ans de M. Bergeron prendra fin le 2 juin. Dans son dernier rapport, le VG a examiné quatre projets de construction et de rénovation d’immeubles de plus de 5 millions de dollars. Il a observé que la gouvernance des projets et leur encadrement étaient déficients.

Dans le cas de la bibliothèque Marc-Favreau, qui a coûté 2 millions de plus que prévu et qui a été livrée avec deux mois de retard, Jacques Bergeron note une certaine désorganisation dans le partage des rôles et des responsabilités entre la ville-centre et l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie, qui avait hérité, sans le savoir, de la construction des installations intérieures et avait omis de nommer un chargé de projet. M. Bergeron recommande donc à la Ville de faire preuve d’une plus grande vigilance pour une saine gestion de ce type de chantiers.

Le VG remet aussi en question les ententes-cadres dans les technologies de l’information après avoir examiné cinq ententes totalisant 32,4 millions de dollars. Le jeu de la concurrence ne s’est pas matérialisé et le choix du contrat sur la base du taux horaire pose problème, a souligné le VG qui a constaté un écart important entre les heures prévues aux ententes et les heures réelles fournies.

Jacques Bergeron s’est aussi intéressé à la capacité de la Ville en matière de technologies de l’information et de la communication (TIC) en cas de sinistre. En y regardant de plus près, il a conclu que les responsabilités opérationnelles n’étaient pas clairement définies et qu’en cas de sinistre, la Ville ne disposait pas d’un programme de relève des TIC. Il note toutefois que le centre d’urgence 9-1-1 et le service de répartition assistée du Service de sécurité incendie sont bien protégés.

À voir en vidéo