Montréal s’entend avec ses villes liées

Montréal et ses 15 villes reconstituées ont enfin clos vendredi les dossiers de la tarification de l’eau et du financement du centre-ville, deux questions qui faisaient débat depuis les défusions municipales, il y a plus de dix ans.
À partir de l’exercice financier de 2017, les villes reconstituées, dont font partie Sainte-Anne-de-Bellevue, Beaconsfield et Kirkland, par exemple, verseront 8 millions de dollars par année pour financer le développement du centre-ville montréalais. Ce montant, qui sera indexé à l’indice des prix à la consommation tous les ans, est supérieur aux 6 millions que versent actuellement les villes liées.
L’eau payée selon la consommation
Le prix de l’eau potable sera quant à lui lié à la consommation d’eau de chacune des villes reconstituées, et non plus basé sur la valeur foncière, comme c’était le cas auparavant.
« Pour nous, il est important d’adopter les meilleures pratiques environnementales. En tarifant l’eau entre les municipalités, il y aura une motivation pour en réduire la consommation, a souligné le maire de Westmount, Peter Trent. D’ailleurs, c’est la pratique usuelle dans le reste de l’Amérique du Nord. »
Aussi président de l’Association des municipalités de banlieue de Montréal, M. Trent a souligné la rapidité des négociations avec l’administration Coderre. Après 78 rencontres avec l’équipe de l’ex-maire Gérald Tremblay, dont 25 avec les élus, le maire Trent s’est réjoui d’être parvenu à une entente au terme de huit réunions avec les fonctionnaires et deux rencontres avec les élus depuis l’arrivée de Denis Coderre à la mairie.
Depuis la création de l’agglomération de Montréal en 2005, les enjeux du prix de l’eau et du financement du centre-ville « restaient une pomme de discorde » entre les villes reconstituées et la Ville de Montréal, a reconnu le maire Coderre. « Je crois qu’il était primordial de mettre ces différends derrière nous afin que tous reconnaissent le rôle de locomotive économique de Montréal et de son centre-ville, et que chacune des municipalités se sente traitée avec équité », a-t-il déclaré.