Le consortium KPH Turcot sélectionné pour la reconstruction

Selon l’échéancier prévu, le projet de reconstruction de l'échangeur Turcot sera achevé en 2020.
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir Selon l’échéancier prévu, le projet de reconstruction de l'échangeur Turcot sera achevé en 2020.

C’est au consortium KPH Turcot, formé de Construction Kiewit et de Parsons du Canada, que sera octroyé le contrat de reconstruction du complexe Turcot, a annoncé jeudi le ministre des Transports, Robert Poëti. Cet immense chantier, dont les travaux débuteront au printemps prochain, sera surveillé de près par l’Unité permanente anti-corruption (UPAC).

La ministre n’a pas voulu préciser le coût du chantier tant que le contrat n’est pas signé — ce qui sera fait en février 2015 —, mais il a promis que le projet respecterait l’enveloppe budgétaire prévue de 3,7 milliards de même que l’échéancier fixé à 2020. « La transparence sera de rigueur tout au long du projet, je vous en donne ma parole », a dit M. Poëti en conférence de presse.

Feu vert de l’AMF

Le consortium a été choisi au terme d’un processus d’appel de propositions qui avait été lancé en avril 2013. Les entreprises des trois consortiums participants ont dû démontrer leurs capacités financières et techniques et obtenir l’autorisation de l’Autorité des marchés financiers (AMF) avant de se soumettre à l’étape déterminante, celle du prix. Le consortium KPH Turcot ayant présenté l’offre la moins élevée, c’est lui qui a été retenu.

Construction Kiewit et Parsons du Canada qui composent le consortium gagnant avaient participé au projet du pont de l’autoroute 25. Basée aux États-Unis, Construction Kiewit s’est installée au Québec il y a plus de 40 ans. De son côté, la société d’ingénierie Parsons du Canada est née à Pasadena, en Californie, et compte des bureaux dans plusieurs villes canadiennes dont Montréal.

KPH Turcot a remporté l’appel de proposition contre le Groupe Futur Turcot (SNC-Lavalin, Astaldi Canada et Zachry Corporation) et contre Groupement Nouvel Échangeur Turcot (Dragados Canada, Aecon, Pomerleau et Verreault).

Débusquer la fraude

Présent à la conférence de presse, le commissaire à la lutte contre la corruption, Robert Lafrenière, a fait savoir que l’UPAC serait présente à chacune des étapes du projet pour prévenir toute tentative de corruption, de collusion, de stratagèmes frauduleux, de fausse facturation et de travail au noir. « Vous allez voir beaucoup de “jackets” identifiés à l’UPAC sur les lieux, lors des travaux et dans les réunions de chantier », a affirmé M. Lafrenière.

De son côté, Sébastien Marcoux, directeur des opérations pour le Québec chez Construction Kiewit, s’est réjoui de l’annonce. « On va s’assurer de livrer un projet sécuritaire et de haute qualité. On comprend l’importance que l’échangeur Turcot et ce chantier représentent du point de vue économique », a-t-il dit.

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