Croisade en faveur du SLR sur le futur pont Champlain

Une maquette du futur pont Champlain. Québec n’a toujours pas décidé si la structure permettra le passage d’un SLR.
Photo: Infrastructure Canada Une maquette du futur pont Champlain. Québec n’a toujours pas décidé si la structure permettra le passage d’un SLR.

Des élus montréalais tentent de rallier les citoyens en faveur du système léger sur rails (SLR) sur le futur pont Champlain. Deux maires d’arrondissement, Benoit Dorais, du Sud-Ouest, et Jean-François Parenteau, de Verdun, souhaitent que le gouvernement du Québec cesse de tergiverser dans ce dossier et opte pour le SLR.

 

À l’heure actuelle, un autobus en provenance de la Rive-Sud passe toutes les 25 secondes dans le quartier Griffintown, ce qui correspond à 1200 passages par jour. Au cours des prochaines années, les véhicules seront encore plus nombreux à circuler sur les territoires du Sud-Ouest et de Verdun, signalent Benoit Dorais et Jean-François Parenteau, qui croient que cette solution n’est pas envisageable à long terme « Il faut que le gouvernement cesse de faire des études à répétition. Il y en a plusieurs dans cet axe depuis des années », ont-ils rappelé.

 

Les deux élus demandent aux citoyens de signer une pétition accessible sur le site Internet de l’Assemblée nationale — parrainée par le député péquiste de Rosemont, Jean-François Lisée — réclamant du gouvernement qu’il prenne position en faveur du SLR. MM. Dorais et Parenteau n’ont toutefois pas fixé d’objectif quant au nombre de signatures à recueillir, alléguant que l’important, c’est de mobiliser les citoyens.

 

Au printemps dernier, le nouveau ministre des Transports, Robert Poëti, avait refusé de s’engager en faveur d’un SLR avant de faire son choix entre le SLR ou un service rapide par bus (SRB). Le ministre disait vouloir prendre connaissance du dossier d’opportunité qui lui sera remis à la fin de l’été 2015.

 

Québec avait toutefois demandé à Transports Canada de prévoir pour le futur pont Champlain un tablier hybride qui pourrait éventuellement accueillir un SLR. « Même si je vous disais qu’aujourd’hui, je prenais la décision d’un SLR, il serait impossible qu’il soit fonctionnel en 2018 », avait indiqué le ministre en mai dernier.

 

Rappelons que l’ancien gouvernement péquiste avait pris l’engagement de construire un SLR et évaluait que le projet pourrait coûter entre 1,5 et 2,5 milliards de dollars.

 

Décision à long terme

 

Jean-François Parenteau croit inutiles ces délais supplémentaires : « On ne veut pas que, par une étude, le gouvernement du Québec trouve une façon de s’esquiver […]. C’est comme si on bâtissait un immeuble ultramoderne. On a la cage d’ascenseur, mais on dit aux gens qu’il faut prendre l’escalier de secours pendant une couple d’années, a-t-il dit. On veut avoir un projet pour qu’on avance. »

 

Jean-François Parenteau insiste sur l’importance de prendre une décision à long terme concernant le SLR. Le coût d’implantation du SLR est plus élevé que celui du service de bus, mais à long terme, il est plus économique, car son coût d’exploitation est moindre, a-t-il rappelé.

 

En novembre 2013, alors que le Parti québécois était au pouvoir, l’Assemblée nationale avait adopté une résolution appuyant le projet de SLR sur le futur pont Champlain. Le conseil municipal de Montréal a fait de même en mai dernier.

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