Malgré un sondage qui le place maintenant 4e dans les intentions de vote, Marcel Côté se dit confiant de conquérir la mairie de Montréal le 3 novembre prochain. L’affaire des appels automatisés lui a valu une « punition » de la part des électeurs, mais le vent pourrait tourner, croit le chef de Coalition Montréal.

Entouré d’une centaine de candidats, Marcel Côté a commenté mercredi matin les résultats du sondage CROP-Radio-Canada publié la veille qui lui accorde 11 % des appuis. Le chef de Coalition Montréal, Marcel Côté a gardé le sourire. « Ne vous en faites pas, je fais de la gestion depuis 35 ans, a-t-il dit. Alors, les coups de vent du moment, ça m’inquiète plus ou moins. Si, le 3 novembre, les électeurs choisissent de voter pour une gestion rigoureuse de leurs taxes et pour une transformation de la façon dont la Ville de Montréal est gérée […] c’est évident qu’ils vont opter pour la Coalition. »

Rappelons que le sondage CROP réalisé pour le compte de Radio-Canada auprès de 1001 internautes montréalais a confirmé la confortable avance que détient Denis Coderre qui recueille 41 % des intentions de vote, contre 24 % pour Mélanie Joly qui dépasse maintenant Richard Bergeron (21 %). Pour sa part, Marcel Côté est relégué au 4e rang avec 11 % des appuis lui qui, lors du précédent sondage, obtenait 17 % des intentions de vote.

« Ma tombée dans les sondages de 17 % à 11 %, c’est sûr que c’est une punition de la population qui nous a pénalisés pour l’erreur de la semaine dernière et on prend acte de la sanction, mais je ne crois pas que ce soit une sanction permanente parce que les fondements ne sont pas changés. Vous avez une ville qui a besoin de redressement », a fait valoir M. Côté.

« Si vous gagnez un million à la loterie, à qui allez-vous en donner la gestion ? Au plus beau parleur ? Au plus beau rêveur ? Ou au meilleur comptable ? », a demandé M. Côté. « Vous avez de bonnes chances d’aller vers le meilleur comptable. »

M. Côté a formulé ces commentaires lors d’une conférence de presse au cours de laquelle il a annoncé son engagement de respecter la parité homme femme au sein du comité exécutif et des conseils d’administration des sociétés paramunicipales s’il devient maire le 3 novembre.

Bergeron en mode attaque

De son côté, le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, a attribué ses résultants décevants à la campagne de dénigrement menée par Coalition Montréal avec les appels robotisés. « Les campagnes négatives, ça ne nuit pas seulement à celui qui les initie — et, par bonheur, ç’a nui beaucoup à Marcel Côté — mais ça nous a nui à nous aussi », a indiqué M. Bergeron à l’animatrice Marie-France Bazzo sur les ondes de Radio-Canada mercredi matin.

Il a décoché quelques flèches à l’endroit de Mélanie Joly qui l’a devancé dans les intentions de vote. « Il y a quelqu’un qui a eu plusieurs parties gratuites depuis le début. Je parle de Mme Joly. Il n’y a personne qui a critiqué quoi que ce soit de ce qu’elle annonçait », a-t-il dit en la décrivant comme une « belle image séduisante que personne ne questionne » alors que son parti, Projet Montréal, a démontré une « intégrité sans failles depuis 10 ans ».