Côté veut ouvrir les appels d’offres aux cols bleus

Après une semaine éprouvante, le chef de Coalition Montréal a tenté de remettre sa campagne électorale sur les rails en mettant l’accent sur une meilleure gestion de la Ville. S’il est élu maire le 3 novembre, Marcel Côté compte notamment permettre aux cols bleus de participer aux appels d’offres pour décrocher des contrats d’infrastructures et ainsi faire concurrence au secteur privé.
« C’est une vieille demande des cols bleus de pouvoir travailler sur des contrats qui vont actuellement en gestion externe. Ça va leur permettre de montrer qu’ils sont bons et de rétablir leur image. Ç’a été essayé dans d’autres villes et on a l’appui des cols bleus », a expliqué M. Côté lors d’un point de presse lundi matin.
Voirie
M. Côté a également plaidé pour une collaboration accrue entre les arrondissements, notamment en matière de déneigement afin que les arrondissements qui finissent cette opération plus rapidement puissent prêter main-forte à leurs voisins. Mais contrairement à son adversaire Richard Bergeron, il ne prône pas la centralisation du déneigement. « On ne veut pas revoir les pouvoirs légaux. On va travailler dans le cadre actuel de la Charte de la Ville de Montréal. La ville-centre contrôle déjà les artères et les voies collectrices. Pour ce qui est des voies locales, la collaboration entre les arrondissements adjacents est le meilleur moyen d’y arriver. On n’a pas besoin de chambarder l’ensemble des pouvoirs qui précipitent des crises beaucoup plus importantes et détruisent le lien de confiance. Bâtissons le lien de confiance et maximisons les initiatives de collaboration », a fait valoir M. Côté.
Le chef de Coalition Montréal a cité le regroupement des cours de voirie pour générer des économies. « Il faut examiner systématiquement les possibilités de collaboration. Ce n’est pas une question de forcer. Si un arrondissement veut rester seul, il va en payer le coût », a-t-il dit.
Finalement, Coalition Montréal propose de permettre le paiement de l’impôt foncier par mensualités, plutôt que deux fois par année, comme le demande inlassablement depuis des années un citoyen à chaque assemblée du conseil municipal. Marcel Côté souhaite du même coup instaurer un mécanisme de paiement électronique. Quant aux taxes elles-mêmes, elles n’augmenteront pas au-delà du taux d’inflation, a réitéré M. Côté.
Déclaration surprenante
M. Côté a dû s’expliquer sur une déclaration qu’il a récemment faite au Journal de Montréal. « Je ne veux pas avoir la job de maire, je n’y tiens pas tant que ça », avait expliqué le candidat à la mairie au quotidien montréalais dans une entrevue publiée samedi.
M. Côté a indiqué que les journalistes ne devaient pas prendre ses déclarations au pied de la lettre, car, sinon, il ferait les manchettes tous les jours : « Ce que je disais, c’est que je cherche de la population un mandat. Je ne veux pas la job de maire pour avoir la job de maire. Je n’ai pas besoin de ça. Je suis capable de payer mes voyages à l’étranger. Par contre, ce que je veux, c’est un mandat très clair. Il y a trois mois, je n’étais pas à la recherche d’un emploi. J’étais à la recherche d’un mandat. »
La dernière semaine a été difficile pour le chef de Coalition Montréal qui, selon un sondage réalisé pour le compte de l’Agence QMI, arrive troisième avec 17 % des intentions de vote. Rappelons que Marcel Côté s’est fait rappeler à l’ordre par le Directeur général des élections du Québec après que son équipe eut effectué 980 appels automatisés sans donner son nom afin de sonder les électeurs et de dénigrer les partis adverses.