Rosemont-La Petite-Patrie a beau être le fief de Projet Montréal, il n’est pas imprenable, croient Louise Harel et Marcel Côté. Pour affronter le maire François Croteau, Coalition Montréal a lancé dans la mêlée un historien, Simon Jolivet.

 

« Est-ce que c’est un château fort ou un château de cartes ? La preuve n’est pas faite d’aucune façon », estime Louise Harel. En 2009, André Lavallée apparaissait comme impossible à déloger de la mairie de Rosemont-La Petite-Patrie, a-t-elle rappelé. C’est finalement François Croteau, alors candidat de Vision Montréal, qui l’avait emporté. André Lavallée avait dû se contenter de la 3e place.

 

« Je ne pense pas que Rosemont soit un château fort et je ne pense pas que le Plateau en soit un, a poursuivi Mme Harel. Il y a tellement de mécontentement et de grogne contre leur façon d’imposer leurs certitudes. Ce qui nuit le plus à l’équipe de François Croteau dans Rosemont, c’est Projet Montréal. »

 

Logements abordables

 

Fils de l’ancien député péquiste Jean-Pierre Jolivet et ancien attaché politique de Réal Ménard, maire de l’arrondissement de Mercier -Hochelaga-Maisonneuve, Simon Jolivet a habité pendant 11 ans dans Rosemont. Il a toutefois dû déménager dans Hochelaga-Maisonneuve en mars dernier, faute d’avoir trouvé un logement abordable pour sa famille dans Rosemont. Il compte d’ailleurs faire des logements abordables un de ses chevaux de bataille. « On n’a pas réussi à garder et enraciner les jeunes familles, a-t-il indiqué. Je veux faire un pont entre le patrimoine, les gens qui habitent ici et les familles qui veulent s’installer. […] Rosemont-La Petite-Patrie doit garder son identité sans devenir le prolongement du Plateau. »

 

Le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, croit que François Croteau n’a pas à s’inquiéter : « Avec son équipe, François Croteau a fait un travail remarquable qui, d’après tous les échos que j’ai entendus, est très apprécié par la population. »