Josée Duplessis ne se représentera pas
Numéro deux de l’administration de coalition à l’Hôtel de Ville de Montréal, Josée Duplessis quittera la vie politique au terme de son mandat, en novembre prochain. La présidente du comité exécutif et conseillère de Projet Montréal dans l’arrondissement du Plateau Mont-Royal estime que deux mandats suffisent et que les élus ne devraient pas faire de leur engagement politique une carrière à long terme.
Dans une lettre qu’elle a fait parvenir au Devoir, Josée Duplessis explique les raisons qui l’ont amenée à ne pas solliciter un troisième mandat à titre de conseillère du district DeLorimier.
« Je ne désire pas m’accrocher au pouvoir comme certains politiciens professionnels. C’est un mandat qu’il faut solliciter auprès de la population, pas une job. Je souhaite voir plus de citoyens de divers horizons lever la main pour offrir leurs solides expertises pour la Ville de Montréal, le temps d’un ou deux mandats. Et pour que cela se produise, il faut qu’il y ait un sain roulement. »
Tempête autour du centre de compostage
Pourtant, en juin dernier, Josée Duplessis avait remporté l’investiture pour être candidate dans le Plateau Mont-Royal lors des élections du 3 novembre. En entretien téléphonique, Mme Duplessis explique qu’elle songeait depuis plusieurs mois à faire une pause de la politique.
Membre du comité exécutif depuis novembre 2012, à l’arrivée de Michael Applebaum à la mairie par intérim, Mme Duplessis a été nommée présidente du comité exécutif par le maire Laurent Blanchard en juin dernier. Depuis juillet, elle a cessé de participer aux activités partisanes de Projet Montréal. « Il me reste deux mois au comité exécutif. Je crois que ça va être plus facile de travailler en dehors de la partisanerie », dit-elle.
Responsable du développement durable, Josée Duplessis a traversé une tempête politique récemment lorsque les candidats à la mairie Denis Coderre et Marcel Côté ont remis en question le choix du site de Saint-Michel pour accueillir un centre de compostage. Le lendemain, le ministre de l’Environnement, Yves-François Blanchet, s’en mêlait en annonçant que le gouvernement n’appuyait plus le projet de Saint-Michel. « Ma décision n’est pas liée à ce dossier », assure toutefois Josée Duplessis.
Les femmes en politique
Si elle reconnaît que la conciliation travail-famille peut représenter un défi pour les élus et les élues, la conseillère estime important que des hommes et femmes se lancent en politique pour faire profiter la Ville de leur expertise. « Je suis bien placée pour savoir qu’il y a beaucoup d’occasions pour les femmes en politique et qu’il est possible pour une femme de prendre des responsabilités d’État, y compris pour une femme avec de jeunes enfants. J’en ai fait moi-même l’expérience, ayant allaité mon fils, maintenant âgé de huit ans, pendant ma première campagne électorale », écrit-elle dans la missive qu’elle a fait parvenir au Devoir.
Sociologue de l’environnement, Josée Duplessis ignore pour l’instant ce qu’elle fera lorsqu’elle aura quitté l’arène politique. Élue en novembre 2005 comme conseillère d’arrondissement sous la bannière d’Union Montréal, le parti de l’ex-maire Gérald Tremblay, Josée Duplessis avait rejoint les rangs de Projet Montréal en avril 2009. Au mois de novembre suivant, elle avait été élue conseillère de ville alors que Projet Montréal avait remporté tous les sièges dans le Plateau Mont-Royal.