Élections municipales de 2013 - Plus de transparence par le numérique

Les citoyens sont invités à s’inscrire sur «Je vote pour la transparence» pour se localiser en prévision du scrutin de novembre prochain.
Photo: - Archives Le Devoir Les citoyens sont invités à s’inscrire sur «Je vote pour la transparence» pour se localiser en prévision du scrutin de novembre prochain.

Stimuler la participation citoyenne aux élections municipales de novembre prochain en passant par les univers numériques. Québec ouvert, un organisme versé dans la promotion des données ouvertes et dans la construction d’une démocratie 2.0, espère atteindre ce but avec la création de «Je vote pour la transparence», une vaste opération de sensibilisation des internautes sur le rapport de leurs élus locaux à l’éthique et à la transparence. Le projet a été lancé officiellement mercredi soir à Montréal.


«Sur la scène municipale en ce moment, dans plusieurs grandes villes, les choses ne vont pas très bien, a résumé Jonathan Brun, une des têtes pensantes de l’organisme Québec ouvert. Si on veut que les choses changent, il faut que le 3 novembre prochain les gens sortent de chez eux pour aller voter. Et ce projet veut les encourager à le faire.»

 

Un site Web


En substance, Je vote pour la transparence se résume à un site Web sur lequel les citoyens sont invités à s’inscrire pour se localiser en prévision du scrutin de novembre. Ce geste va leur permettre, à l’approche du jour du vote, d’être mis au courant des engagements pris par les candidats de leur district municipal au sujet de la transparence et de la lutte contre la corruption. Engagements que Québec ouvert va les forcer à prendre publiquement et numériquement d’ici là par l’entremise d’un questionnaire d’une trentaine de questions soumis aux 8000 candidats à des postes d’élus municipaux dans les 1100 municipalités du Québec.


Il va, entre autres choses, leur être demandé s’ils s’engagent à rendre public le programme des élus, la liste des appels d’offres, les modifications apportées en cours de route à des contrats publics, le nom des sous-traitants, le détail des chèques signés par l’administration publique… Les réponses - tout comme le refus de répondre - vont être publiées et archivées sur le site, mais également envoyées directement aux internautes inscrits, dans la semaine précédant le jour du vote, avec un rappel le jour du vote pour inciter l’électeur à se rendre dans l’isoloir « pour choisir le bon candidat ».


«Ce sont les citoyens qui paient le prix des fraudes par une réduction des services publics et par une augmentation des impôts, dit Jean Fortier, ancien président du comité exécutif de Montréal qui appuie ce projet. La corruption provoque également l’érosion de la confiance du public envers nos institutions démocratiques et nos élus.»


Cette initiative alimente la volonté de Québec ouvert d’encourager les municipalités de la province à une plus grande transparence et à une plus grande responsabilité en ce qui concerne les fonds publics en passant par le numérique et les données ouvertes.

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