Montréal - Applebaum veut voir le Plateau-Mont-Royal rentrer dans le rang

La réforme du financement des arrondissements annonce des lendemains qui déchantent avec le Plateau-Mont-Royal.

Le président du comité exécutif, Michael Applebaum, a rencontré la presse vendredi matin pour faire le point sur la réforme du pacte fiscal entre la ville centre et les arrondissements, un exercice qui doit être complété juste avant les élections de novembre 2013.
 
La réforme vise à donner plus d’autonomie financière aux arrondissements tout en s’assurant qu’ils offrent des services minimaux et uniformisés dans 12 secteurs d’activité, dont la voirie, le déneigement, l’eau, la police, les bibliothèques, les parcs et terrains de jeu.
 
M. Applebaum a donné le Plateau en (mauvais) exemple. Est-ce normal que l’arrondissement adopte en matière de déneigement des normes et pratiques radicalement différentes de celles des autres arrondissements ?, s’est-il interrogé.
 
Dans le cadre de la réforme, 80 % des sommes transférées aux arrondissements seront dédiées à des activités spécifiques, dans un souci d’uniformisation et de cohérence. « Tous les services vont être normés et paramétrés », explique M. Applebaum.
 
En revanche, les arrondissements seront libres d’utiliser les 20 % restants comme bon leur semble. « Ils vont avoir toute l’autonomie pour décider des services à offrir à leur population », dit-il.
 
Dix ans après l’épisode des fusions et défusions, Michael Applebaum est déterminé à revoir le partage des responsabilités entre l’administration centrale et les arrondissements.
Un premier pas dans cette direction a été franchi avec la cession d’un espace fiscal de 5 ¢ par 100 $ d’évaluation en 2013, pour 41 millions. S’ajoutera une autre tranche de 5 ¢/100 $ l’an prochain.
 
Pour 2013, les arrondissements obtiendront 998,5 millions au total. Leur financement sera « adéquat, stable et prévisible » à long terme.
 
En retour, les élus locaux devront « faire preuve de maturité » et accepter une plus grande part d’imputabilité, prévient Michael Applebaum. « Ça va être un gros défi, mais on va sortir avec une nouvelle façon de gérer la ville. Ce sera plus efficace et plus économique », dit-il.

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