Projets de jardins et d'aires de jeux à l'échangeur Turcot - Des «scénarios loufoques», convient Tremblay
Le courant ne passe pas entre la Ville de Montréal et le ministère des Transports du Québec (MTQ) concernant les aménagements prévus aux abords du complexe Turcot. Des «changements majeurs» devront être apportés aux plans du MTQ, a fait savoir le maire Gérald Tremblay hier.
Interpellé par l'opposition lors de la séance du conseil municipal hier après-midi, le maire a exprimé son insatisfaction à l'égard du MTQ qui suggère l'aménagement d'aires de jeux pour enfants, de jardins communautaires et de terrains sportifs en contrebas des voies autoroutières. «On a déjà fait part au MTQ [du fait] qu'on était en désaccord concernant les travaux projetés entre La Vérendrye et le centre Gadbois et j'ai mandaté le directeur général de la Ville et son équipe de rencontrer dans les plus brefs délais les représentants du MTQ pour leur dire qu'on était en désaccord et qu'on s'attendait à voir des changements majeurs», a indiqué le maire.Gérald Tremblay s'est dit d'accord avec les propos de la conseillère de Vision Montréal Véronique Fournier, qui décrivait les propositions du MTQ de «scénarios loufoques». Selon lui, les aménagements suggérés par le MTQ sont incompatibles avec les orientations de la Ville: «Ça explique pourquoi nous avons déjà écrit au MTQ pour leur dire que nous ne serions d'aucune façon complices d'une consultation avec les résultats qu'on connaît aujourd'hui.»
Rappelons que le MTQ a lancé une consultation le 7 février dernier pour sonder l'opinion de la population sur l'aménagement d'espaces verts aux abords du futur complexe Turcot. Hier, Le Devoir a fait état de l'opposition de la Direction de la santé publique de Montréal qui juge inapproprié d'installer des parcs pour enfants et des potagers si près des infrastructures autoroutières compte tenu des impacts néfastes de la pollution routière sur la santé de la population. Le Dr Louis Drouin, responsable du secteur environnement urbain et santé de la DSP, recommandait plutôt l'aménagement de zones tampons de 150 mètres entre les voies autoroutières et les habitations.