Taxi collectif: Montréal prépare son plan

Le taxi collectif s’adresse aux usagers du transport en commun dans les quartiers où l’implantation d’un service d’autobus régulier n’est pas possible.
Photo: - Le Devoir Le taxi collectif s’adresse aux usagers du transport en commun dans les quartiers où l’implantation d’un service d’autobus régulier n’est pas possible.

L'administration du maire Gérald Tremblay fera connaître d'ici la fin de l'automne ses intentions concernant la place qui sera accordée au taxi collectif à Montréal comme moyen pour lutter contre la congestion routière.

C'est l'assurance qu'a donnée l'attaché de presse du maire en réponse au plaidoyer de la chef de l'opposition à l'Hôtel de Ville en faveur du taxi collectif. En conférence de presse hier, Louise Harel a accusé l'administration Tremblay d'avoir négligé ce système de transport.

Le taxi collectif s'adresse aux usagers du transport en commun dans les quartiers où l'implantation d'un service d'autobus régulier n'est pas possible. Il ne figurait pas dans les mesures annoncées récemment par la Ville pour décongestionner le réseau routier. Pourtant, estime Louise Harel, il a fait ses preuves ailleurs dans le monde. À l'heure actuelle, seuls 10 parcours de taxi collectif ont été mis en place à Montréal, alors que de nombreux secteurs pourraient profiter d'un tel service, notamment dans l'est de l'île, dit-elle.

Les taxis collectifs ne régleront pas les problèmes de congestion routière, mais ils permettraient au moins de soulager le réseau routier, fait-elle valoir. Et ils ont l'avantage de pouvoir rouler dans les voies réservées: «Ça leur donne un avantage compétitif», insiste-t-elle.

Une priorité

Au cabinet du maire Tremblay, on réfute les allégations de la chef de l'opposition. «C'est une priorité pour le responsable des transports au comité exécutif, Michel Bissonnet, qui est lui-même un ex-chauffeur de taxi. Il a déjà rencontré le Bureau de taxi sur plusieurs questions concernant l'industrie taxi, dont le taxi collectif. D'ici la fin de l'automne, une décision sera prise à ce sujet», a indiqué l'attaché de presse du maire Tremblay, Darren Becker.

L'an dernier, la Commission sur le transport de la Ville avait tenu des consultations sur l'avenir de l'industrie du taxi qui traverse des temps difficiles à Montréal. Dans son rapport, déposé en avril dernier, elle avait formulé plusieurs recommandations visant à moderniser les pratiques de l'industrie et avait suggéré que le service de taxi collectif soit bonifié.

L'industrie du taxi est prête à participer à une augmentation de l'offre de service, estime Daniel Bouchard, directeur général du Comité provincial de concertation et de développement du taxi. Il s'étonne toutefois de ne pas avoir été invité à participer aux discussions entreprises par la Ville. «Car c'est moi qui signe la plupart des contrats. Aussi bien de libérer mon agenda», a-t-il commenté.

De son côté, l'organisme Projets Saint-Laurent, responsable de l'événement le Jour de la Terre, planche depuis des années sur un projet de taxi-partage qu'il souhaite implanter à Montréal l'an prochain en collaboration avec la Société de transport de Montréal. Pierre Lussier, vice-président de Projets Saint-Laurent, a indiqué hier que les discussions se poursuivent avec la Société de transport de Montréal et que des tests seront menés au mois de novembre.

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