Montréal - Report de plusieurs chantiers pour limiter la congestion routière
Le maire Gérald Tremblay a confirmé hier que la Ville retardera la réalisation de plusieurs chantiers afin de ne pas congestionner davantage les rues de Montréal. En revanche, la cadence de certains travaux déjà en cours sera accélérée.
En attendant que Québec dévoile les mesures de mitigation qui seront mises en place pour la rentrée, le maire Gérald Tremblay a présenté hier la liste des travaux d'infrastructures routières et d'aqueducs qui seront reportés, soit à l'automne, soit à l'an prochain. Pour guider le choix des chantiers, cinq zones stratégiques du réseau montréalais ont été ciblées, soit le centre-ville, l'arrondissement de Saint-Laurent, les secteurs des échangeurs Turcot et Saint-Pierre ainsi que la rue Sherbrooke Est.«Si on reporte quelques investissements, ça veut dire qu'on a des fonds qui sont disponibles pour accélérer la réalisation d'autres chantiers», a indiqué le maire Tremblay. À titre d'exemple, les travaux de l'avenue du Parc ainsi que ceux de l'intersection du boulevard Henri-Bourassa et de la rue Sherbrooke, seront conclus plus rapidement.
Les cyclistes ne seront pas heureux d'apprendre que dans le but de maintenir la fluidité de la circulation automobile, l'aménagement de la piste cyclable du boulevard Maisonneuve vers l'est, entre la rue Berri et le pont Jacques-Cartier, sera remis à l'an prochain. «Ce projet est toujours prioritaire pour la Ville de Montréal, a assuré Claude Carette, directeur de la Direction des transports à la Ville. Il sera réalisé au printemps 2012.» Comme ces travaux auraient accaparé l'équivalent de deux voies du boulevard, mieux vaut les reporter, a ajouté M. Carette.
Par ailleurs, la synchronisation des feux de circulation sera améliorée dans plusieurs grandes artères, dont le boulevard René-Lévesque. De son côté, la Société de transport de Montréal ajoutera 84 départs quotidiens sur six réseaux du secteur Ouest-de-l'Île.
La chef de l'opposition, Louise Harel, considère que le maire Tremblay aurait dû inclure dans sa liste le démantèlement éventuel de l'autoroute Bonaventure. «La Ville de Montréal sabote l'une des dernières alternatives permettant facilement l'entrée au centre-ville», a-t-elle commenté hier par voie de communiqué.