Des groupes réitèrent leur demande de régulariser le statut des sans-papiers

Des manifestants revendiquant la régularisation des personnes sans-papiers à Montréal en juillet 2022
Adil Boukind Le Devoir Des manifestants revendiquant la régularisation des personnes sans-papiers à Montréal en juillet 2022

Des groupes qui représentent des immigrants, des personnes à statut précaire, des groupes de défense des droits et des organisations syndicales ont uni leurs voix, mardi, pour réitérer leur demande de régulariser plus rapidement le statut des sans-papiers.

Au cours d’une rencontre avec la presse à Montréal, devant une banderole sur laquelle était écrit « un statut pour tous et toutes », ces groupes ont une fois de plus revendiqué que le gouvernement fédéral aille plus loin que les déclarations publiques et implante rapidement un tel programme pour stabiliser la situation de ces personnes.

Ces groupes, comme Solidarité sans frontières, le Centre des travailleurs immigrants et Amnistie internationale Canada francophone, réclament du même souffle l’interruption des détentions et des déportations.

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Dans l’intervalle, ils affirment que plusieurs de ces personnes vivent de l’exploitation au travail et voient plusieurs de leurs droits bafoués, comme ceux d’être soignés ou de trouver un logement.

« Nous avons besoin de revoir notre système d’immigration pour que les droits humains soient au coeur », a lancé Marisa Berry Méndez, responsable des campagnes chez Amnistie internationale Canada francophone.

Ces personnes sans papiers sont « pour la plupart isolées, impuissantes face à la bureaucratie », a témoigné Cheney Cortes, membre de Migrante Québec.

« Depuis le début de la pandémie, le gouvernement a donné beaucoup d’importance à l’immigration temporaire. Pourquoi ? Pour être capable de venir en aide à nos aînés, à nos personnes malades. On a eu des gens qui sont venus ici prêter main-forte, des immigrants qui sont toujours ici, et qui malheureusement, une fois que leur permis migratoire se termine, le gouvernement les abandonne », a déploré la présidente de la FTQ, Magali Picard, présente à la conférence de presse.

Dans les faits, « on ne parvient pas à assister toutes les personnes à statut précaire qui demandent nos services », a rapporté l’avocate en immigration Annick Legault, de la Clinique pour la justice migrante.

Ces groupes soutiennent assister à une augmentation, depuis quelques semaines, du nombre de lettres de renvoi et de déportations de personnes qui ont perdu leur statut migratoire.



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