Ottawa met en garde les Canadiens sur la violence dans certaines régions du Mexique

Le gouvernement fédéral conseille aux Canadiens qui se trouvent dans certaines régions du Mexique de limiter leurs déplacements et de « prendre refuge si possible », en raison d’une flambée de violence depuis l’arrestation du fils d’« El Chapo ».
La violence serait particulièrement prévalente à Culiacan, Mazatlan, Los Mochis et Guasave.
Des touristes canadiens étaient pris à l’intérieur d’un hôtel mexicain jeudi alors que des autobus devant les transporter vers un aéroport en toute sécurité étaient la proie des flammes à l’extérieur.
« C’est tout simplement le chaos », a témoigné Tina Dahl d’Edmonton, dont six membres de sa famille sont bloqués dans la ville touristique populaire de Mazatlan. Ils devaient s’envoler jeudi soir.
La violence a commencé après une opération de sécurité avant l’aube au cours de laquelle les forces de sécurité ont capturé un trafiquant de drogue présumé qui est le fils de l’ancien patron du cartel, Joaquin « El Chapo » Guzman.
Des responsables canadiens ont écrit sur Twitter que des voitures ont été incendiées, des coups de feu sont tirés et qu’il y a une menace pour les infrastructures essentielles, y compris les aéroports.
Le gouvernement canadien indique que les aéroports de Culiacan et de Mazatlan sont fermés et que tous les vols ont été suspendus à l’aéroport de Los Mochis, jusqu’à nouvel ordre.
Mme Dahl a mentionné que son frère, sa belle-soeur, leurs trois enfants de 7, 8 et 10 ans, ainsi que la mère de sa belle-soeur sont pris dans leur chambre d’hôtel.
« Ils sont censés revenir aujourd’hui [jeudi], mais ils sont coincés dans leur hôtel parce que les trois autobus qui devaient se rendre à l’aéroport ont été incendiés par le cartel [de la drogue] », a affirmé Mme Dahl.
« Il y a eu une fusillade à l’aéroport, donc les aéroports sont fermés et le cartel a envoyé ses guerriers devant l’hôtel. Je sais juste que mon frère et sa famille sont coincés à l’hôtel en ce moment. »
Sans ligne téléphonique jusqu’à l’hôtel, Mme Dahl dit avoir pu communiquer avec ses proches par l’entremise du réseau social Facebook.
« Ils semblent tous bien aller, a-t-elle indiqué. [Ils sont] évidemment secoués. Rien qu’en lisant entre les lignes des textos et autres messages, ils sont assez secoués. »
Mme Dahl a cité une note écrite par sa belle-soeur : « Quand c’est arrivé, ils ont d’abord dit qu’ils essaieraient de nous embarquer sur un vol à 2 h demain [vendredi]. »
Mme Dahl ne croit pas que ses proches pourront s’envoler vendredi alors que les aéroports sont fermés.
« Le hall est plein de gens qui étaient supposés partir. S’ils ne sont pas sortis à 17 h, ils les expulsent. Ces gens ne peuvent pas sortir dans la rue s’il y a des bus qui brûlent devant et que le cartel est là », déplore Mme Dahl.
Cette violence survient quelques jours avant que le président Andres Manuel Lopez Obrador n’accueille le premier ministre Justin Trudeau et le président américain, Joe Biden, lors d’un sommet des leaders nord-américains à Mexico.