Convoi de la liberté: Doug Ford décline l’invitation du parlement fédéral

Après avoir décliné l’invitation de la commission Rouleau, le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, et sa vice-première ministre, Sylvia Jones, refusent de venir s’expliquer devant des parlementaires fédéraux.
« Malheureusement, ils ne seront pas en mesure d’y participer et déclinent respectueusement l’invitation, puisqu’ils participeront aux travaux de l’assemblée législative provinciale et du gouvernement », peut-on lire dans une lettre signée par l’avocat principal du conseil des ministres de l’Ontario.
La lettre précise que le premier ministre Doug Ford, sa ministre de la Santé et ex-solliciteuse générale, Sylvia Jones, ainsi que le procureur général de l’Ontario, Doug Downey, ont été invités à comparaître devant le comité parlementaire qui examine l’utilisation des mesures d’urgence fédérales en février dernier.
Ces ministres étaient invités à témoigner devant les élus et sénateurs du comité le 17 novembre. Il s’agit d’un processus du parlement fédéral, distinct de la Commission sur l’état d’urgence, qui entend en parallèle de nombreux acteurs de la crise engendrée par les manifestations du Convoi de la liberté.
Ce mouvement opposé aux mesures sanitaires a occupé les rues d’Ottawa durant trois semaines cet hiver, provoquant la première invocation de la Loi sur les mesures d’urgence en plus de 30 ans d’existence.
Une affaire policière, selon Ford
Mardi, le premier ministre de l’Ontario a annoncé qu’il faisait appel aux tribunaux pour ne pas avoir à répondre aux questions du juge Paul Rouleau sur sa gestion de la manifestation du Convoi de la liberté. La Commission sur l’état d’urgence avait d’abord invité le premier ministre de l’Ontario, puis l’a assigné à comparaître, mardi, pour le forcer à s’exprimer dans le cadre de ses audiences publiques, présentement en cours.
En chambre cette semaine, le premier ministre a refusé de mettre fin à son recours judiciaire et s’est plusieurs fois défendu de ne pas témoigner devant la Commission Rouleau. Interpellé par le chef intérimaire du Parti libéral de l’Ontario, John Fraser, Doug Ford a soutenu qu’il s’agissait d’une commission d’enquête fédérale.
« Je ne dirige ni la police municipale ni la police provinciale », a répondu le premier ministre au député provincial d’Ottawa-Sud.
Sylvia Jones, pour sa part, n’était pas en chambre pour répondre aux questions de l’opposition en début de semaine puisqu’elle est atteinte de la COVID.