Ottawa sanctionne 35 Russes supplémentaires

Le gouvernement du Canada ajoute 35 noms à la liste de personnes russes sanctionnées, dont d’influents dirigeants de la compagnie d’État Gazprom et six entités du secteur de l’énergie, a annoncé vendredi le premier ministre Justin Trudeau.
La guerre en Ukraine « doit se terminer par une défaite de Poutine », a déclaré M. Trudeau en annonçant les sanctions, à Winnipeg, devant les membres du Congrès ukrainien canadien.
Le Canada a imposé « les sanctions les plus sévères jamais imposées contre une grande économie, y compris contre la Banque centrale russe », a-t-il soutenu.
Depuis février, Ottawa dit avoir sanctionné plus de 1400 individus et entités. Elles visent « les complices » de Vladimir Poutine, les oligarques « qui facilitent ses actions » et les législateurs « qui ont approuvé les brutalités » commises contre les Ukrainiens.
« Et nous avons l’intention d’imposer de nouvelles sanctions aux membres des secteurs russes de la justice et de la sécurité, y compris les policiers et les enquêteurs, les procureurs, les juges et les responsables de pénitenciers ; toute personne impliquée dans des violations flagrantes et systémiques des droits de l’homme contre des dirigeants de l’opposition russe », a poursuivi M. Trudeau.
Il est attendu que lors de sa visite à Winnipeg, M. Trudeau reçoive une demande formelle du gouvernement du Manitoba afin que le fédéral fournisse plus d’argent pour venir en aide aux Ukrainiens qui fuient la guerre.
La première ministre Heather Stefanson assure que le Manitoba est heureux d’avoir accueilli près de 12 000 Ukrainiens depuis le début de l’invasion russe en février dernier. Mais elle affirme avoir besoin de plus d’argent pour fournir un logement, des soins de santé, des services d’éducation et répondre aux autres besoins de ces nouveaux arrivants.
Mme Stefanson affirme que le Manitoba a accueilli plus de 10 % de tous les réfugiés ukrainiens venus au Canada alors que la province ne représente que 4 % de la population canadienne.
La première ministre Stefanson et son homologue fédéral doivent tous deux prendre la parole à l’ouverture du congrès de trois jours à Winnipeg.
« Ils ne sont pas déclarés comme étant des réfugiés et n’ont pas de statut de réfugié, ce qui s’accompagne normalement d’un financement fédéral », a dénoncé Mme Stefanson en entrevue jeudi.