Congrès de Trois-Rivières - Les jeunes libéraux en faveur d'un renforcement des règles d'éthique

Trois-Rivières — Inquiets de l'image négative des politiciens, les jeunes libéraux proposent une série de mesures pour renforcer la déontologie dans le secteur public.

À l'occasion de son 20e congrès annuel qui s'est tenu en fin de semaine en Mauricie, la Commission jeunesse du Parti libéral du Québec a adopté une dizaine de mesures qu'elle voudrait voir mises en place, advenant une victoire de Jean Charest à l'occasion des prochaines élections générales. Elles ont été parrainées par le président de la Commission jeunesse libérale, Steeve LeBlanc.

L'une d'elles consiste a renforcer les règles éthiques qui régissent actuellement les ministres du gouvernement et les hauts fonctionnaires, afin de «mieux refléter les valeurs d'intégrité, de transparence».

Ironiquement, c'est un gouvernement libéral, celui de Robert Bourassa, qui avait, en 1986, assoupli certaines des règles très sévères de transparence que le premier ministre René Lévesque avait imposées aux membres de son gouvernement 10 ans auparavant.

M. Bourassa avait accepté que les ministres n'aient plus à rendre publique la liste des actions en bourse qu'ils détenaient, et se contentent d'en confier la gestion à un administrateur sans droit de regard.

Les jeunes libéraux recommandent aussi qu'on crée un poste de commissaire à l'éthique, élu par au moins deux tiers des membres de l'Assemblée nationale. Il aurait mandat d'enquêter sur les «pratiques douteuses», et tous les fonctionnaires pourraient lui signaler ces pratiques «de manière confidentielle».

D'autres aspects de la résolution des jeunes libéraux: l'obligation pour tout candidat à une élection de dévoiler ses intérêts en présentant sa candidature, et l'approbation par un vote des deux tiers des membres de l'Assemblée nationale de la nomination des dirigeants de sociétés d'État et d'organismes publics, sauf pour des mandats de moins de deux ans.

On propose aussi de permettre des questions au gouvernement provenant du grand public, et on veut limiter le nombre de ministres du gouvernement à 25.

Enfin, les jeunes libéraux souhaitent que les élections soient déclenchées à date fixe.

Par ailleurs, alors que Jean Charest parle de réduire le rôle de l'État, les membres de la Commission jeunesse ont exigé la création d'une Société de l'eau qui nationalisera cette richesse naturelle, la gérera et la protégera.

On a aussi voté un statut spécial pour la Gaspésie, avec la création d'une zone franche pour y faciliter le commerce.

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