Unanimité aux Communes pour l’interdiction des thérapies de conversion

Les «thérapies» de conversion, qui visent à essayer de changer l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’un individu, sont largement discréditées et qualifiées de pratiques néfastes.
Photo: Philip Fong Agence France-Presse Les «thérapies» de conversion, qui visent à essayer de changer l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’un individu, sont largement discréditées et qualifiées de pratiques néfastes.

La Chambre des communes a été le théâtre d’un rare geste exempt de politique partisane, mercredi, alors que les conservateurs ont fait adopter une motion à l’unanimité pour accélérer le passage du projet de loi C-4 qui vise à interdire les « thérapies de conversion » au Canada.

Le député conservateur Rob Moore s’est levé en Chambre pour proposer l’adoption du projet de loi en deuxième et en troisième lecture, sans débat. La motion de M. Moore a été adoptée sans opposition, ce qui a suscité des applaudissements tant du côté des banquettes du gouvernement que celles de l’opposition.

Les soi-disant « thérapies » sont largement discréditées en tant que pratiques néfastes, visant à essayer de changer l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’un individu. Plus tôt cette semaine, les libéraux ont déposé un projet de loi, pour la troisième fois, afin de rendre illégales ces pratiques.

Une deuxième version du projet de loi était morte au feuilleton, au Sénat, lorsque l’élection fédérale a été déclenchée et le Parlement dissous, en août dernier.

Le projet de loi avait cependant été adopté aux Communes, mais 62 des 119 députés conservateurs avaient voté contre, malgré les efforts du chef conservateur Erin O’Toole pour se montrer plus progressiste sur les questions des droits des LGBTQ.

À cette époque, de nombreux députés conservateurs estimaient que le libellé du projet de loi était trop large et pourrait criminaliser une simple conversation sur la sexualité entre un enfant et ses parents ou un mentor religieux.

 

Cette fois-ci, les conservateurs ont décidé de faire front commun pour permettre l’adoption de ce projet de loi. Il est ensuite envoyé au Sénat pour son adoption, avant de devenir loi.



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