Vol PS752: le Canada veut des compensations iraniennes pour ses victimes

Le ministre canadien des Affaires étrangères, François-Philippe Champagne
Photo: Tolga Akmen Agence France-Presse Le ministre canadien des Affaires étrangères, François-Philippe Champagne

Les ministres des Affaires étrangères des pays ayant perdu des ressortissants lors de la tragédie aérienne de l’avion de ligne ukrainien abattu à Téhéran ont exercé des pressions sur l’Iran afin d’obtenir des compensations lors d’une réunion qui s’est déroulée samedi en Allemagne.

C’est ce qu’a indiqué samedi le ministre canadien des Affaires étrangères, François-Philippe Champagne.

Ces ministres ont rencontré leur homologue iranien Mohammad Javad Zarif au cours de la Conférence de Munich sur la sécurité. En conférence de presse, M. Champagne a déclaré qu’ils avaient clairement expliqué à M. Zarif ce que l’Iran devait faire.

« Nous avons insisté sur la nécessité pour l’Iran d’indemniser rapidement les familles des victimes conformément aux normes internationales, a-t-il relaté. Nous jugerons l’Iran sur ses actes et non sur ses paroles, et nous continuerons à travailler sans relâche au nom des victimes de cette tragédie jusqu’à ce que justice soit rendue pour tous. »

M. Champagne a ajouté que « la compensation devrait être la même pour tous » et que le processus « devrait commencer le plus tôt possible ».

Le Canada et ses alliés poussent également l’Iran à libérer les boîtes noires de l’appareil abattu afin que les données puissent être correctement analysées par les installations en France.

Le ministre a aussi souligné que lui et ses collègues souhaitaient entendre une mise à jour de l’Iran sur les demandes d’autorisation d’accès aux boîtes noires, ainsi que sur les derniers développements de l’enquête.

M. Champagne estime que des progrès ont été réalisés lors d’une première réunion avec M. Zarif visant à persuader l’Iran de renoncer aux boîtes noires. L’Iranien a reconnu que son pays n’avait pas commencé à analyser le contenu des données de vol et des enregistreurs vocaux du poste de pilotage.

Pour M. Champagne, cela démontre que les autorités iraniennes ne peuvent le faire seules.

« Nous avons eu une discussion productive », avait soutenu M. Champagne vendredi.

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