Le Parti vert met l'urgence climatique et la réconciliaton au coeur de sa plateforme

Le Parti vert du Canada affirme que chaque politique de sa plateforme — de l’économie à la santé, en passant par les affaires étrangères, l’immigration et les transports — a été pensée en fonction de la crise climatique.
La chef du parti, Elizabeth May, a déclaré que faire de la politique comme d’habitude alors que nous vivons une urgence climatique est une mauvaise approche.
Mme May estime que le pays a tout ce qu’il faut pour relever les défis qui se présentent à lui, mais croit que le Canada manque de « vision ».
« Imaginez que vous avez un nouveau casse-tête. Toutes les pièces sont là […], elles sont du bon côté, de toutes les couleurs, mais vous n’avez pas le dessus de la boîte qui montre le casse-tête complété », a-t-elle illustré.
« C’est la situation au Canada. Nous avons tout ce dont nous avons besoin pour régler les problèmes auxquels nous faisons face. […] Il ne manque qu’une chose, parce que dans ce pays nous n’avons pas de vision. Nous n’avons pas l’image sur le dessus de la boîte. […] Notre plateforme est la vision de la sorte de Canada que nous voulons. »
La plateforme verte, publiée lundi, met également fortement l’accent sur la réconciliation avec les peuples autochtones, y compris un engagement à mettre en œuvre les appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation et de l’Enquête sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.
Les verts ont déclaré qu’ils adopteraient une loi exigeant une réduction de 60 % des émissions de gaz à effet de serre par rapport aux niveaux de 2005 d’ici 2030, soit un résultat supérieur à l’objectif actuel de 30 %.
Le parti dit qu’il interdirait également la fracturation hydraulique et n’approuverait aucun nouveau pipeline, forage de charbon, de pétrole ou de gaz.
L’assurance-médicaments universelle, l’élimination des frais de scolarité et la réduction du prix fixé par le gouvernement fédéral pour le cannabis légal font également partie des engagements inclus dans la plateforme.
Mme May a de plus parlé de l’importance de faire « sortir le vote », même si elle est consciente que son parti n’est pas en tête des sondages.
« Je crois que je suis la plus qualifiée pour être première ministre du Canada, je vais le dire à voix haute, mais je sais aussi que c’est peu probable.
« Je travaille à faire élire le plus grand nombre possible de ces merveilleux candidats pour qu’un caucus de députés verts puisse aider les Canadiens, particulièrement en situation minoritaire. »
Elle a mentionné la victoire du député vert Paul Manly dans une partielle en Colombie-Britannique, plus tôt cette année, qui a, selon Mme May, poussé d’autres partis à parler davantage d’urgence climatique.
« Je veux dire à tout le monde, Canadiens, Québécois, Québécoises, [que] le vote avec le plus haut niveau de pouvoir, c’est un vote vert. Parce qu’il envoie un message. »