Andrew Scheer promet de protéger les fonds de travailleurs

Le chef du parti conservateur, Andrew Scheer, a prononcé une allocution vendredi midi à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.
Photo: Marie-France Coallier Le Devoir Le chef du parti conservateur, Andrew Scheer, a prononcé une allocution vendredi midi à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

Les fonds québécois de travailleurs n’auront pas à craindre un gouvernement dirigé par Andrew Scheer, a tenu à rassurer ce dernier vendredi. Mais d’autres positions du chef conservateur inquiètent la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM), devant laquelle il s’adressait.

« Au Québec, les fonds de travailleurs sont un exemple de recette gagnante où les actionnaires épargnants et les entreprises partenaires y trouvent leur compte au profit de la croissance économique », a souligné le chef conservateur dans un discours préélectoral.

La remarque visait à faire oublier une décision prise en 2013 par le gouvernement conservateur de Stephen Harper, qui avait choisi d’éliminer progressivement le crédit d’impôt fédéral alloué à ces fonds. Les libéraux de Justin Trudeau ont depuis corrigé la situation. « Le soutien de M. Scheer aux fonds de travailleurs était essentiel, considérant que ç’a été un enjeu majeur dans le passé », a réagi le président de la CCMM, Michel Leblanc.

Appréhensions

 

Ce dernier s’est par ailleurs dit « inquiet » de la perspective qu’un gouvernement Scheer abolisse la taxe fédérale sur le carbone. « Ça va créer un désavantage pour les entreprises d’ici », a souligné M. Leblanc en entretien. Puisqu’un marché du carbone demeurera en place au Québec, « l’inquiétude est qu’on se retrouverait dans une dynamique où les entreprises du Québec seraient dans une situation concurrentielle fragilisée », a-t-il affirmé.

Le dossier SNC-Lavalin est un autre enjeu qui laisse le président de la CCMM songeur. « La communauté d’affaires demeure très préoccupée », dit celui qui souhaite que SNC puisse bénéficier d’un accord de réparation. « Il est primordial que les politiciens ne s’ingèrent pas dans des poursuites criminelles », a toutefois réitéré Andrew Scheer.

Dans son allocution exempte de nouveaux engagements, M. Scheer a tenté de prouver qu’il ne sera pas « l’épouvantail » que dépeint Justin Trudeau, en soulignant notamment qu’il ne touchera pas à l’Allocation canadienne pour enfants. Il a été interrompu un moment par un manifestant qui l’a qualifié de « criminel climatique ».

Les fonds québécois de travailleurs n’auront pas à craindre un gouvernement dirigé par Andrew Scheer, a tenu à rassurer ce dernier, vendredi. Mais d’autres positions du chef conservateur inquiètent toujours la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM), devant laquelle il s’adressait.

« Au Québec, les fonds de travailleurs sont un exemple de recette gagnante où les actionnaires épargnants et les entreprises partenaires y trouvent leur compte au profit de la croissance économique dans toutes les régions de la province », a souligné le chef conservateur dans un discours préélectoral présenté devant la CCMM.

La remarque visait à faire oublier une décision prise en 2013 par le gouvernement conservateur de Stephen Harper, qui avait choisi d’éliminer progressivement le populaire crédit d’impôt fédéral alloué à ces fonds. Les libéraux de Justin Trudeau l’ont depuis rétabli. « Le soutien de M. Scheer aux fonds de travailleurs était essentiel, considérant que ç’a été un enjeu majeur dans le passé », a réagi le président de la CCMM, Michel Leblanc.

Ce dernier s’est par ailleurs dit « inquiet » de la perspective qu’un gouvernement Scheer abolisse la taxe fédérale sur le carbone. « Ça va créer un désavantage pour les entreprises d’ici », a souligné M. Leblanc en entretien. Puisqu’un marché du carbone demeurera en place au Québec, « l’inquiétude est qu’on se retrouverait dans une dynamique où les entreprises du Québec seraient dans une situation concurrentielle fragilisée », a-t-il affirmé.

Le dossier SNC-Lavalin est un autre enjeu qui laisse le président de la CCMM songeur. « La communauté d’affaires d’ici demeure très préoccupée, dit-il. Notre position a toujours été que nous devions avoir au Canada des mécanismes semblables [comme des accords de réparation qui permettent d’éviter des procès criminels] à ce qu’il y a ailleurs. La réponse de M. Scheer à ça a été de dire que ce serait de l’ingérence politique… »

Dans un échange avec Michel Leblanc, Andrew Scheer a fait valoir que « SNC va avoir l’opportunité de présenter son cas » devant la Cour. « Il est primordial, dans une démocratie basée sur l’indépendance judiciaire, que les politiciens ne s’ingèrent pas dans des poursuites criminelles », a-t-il dit.

Épouvantail ?

Dans son allocution exempte de nouveaux engagements, Andrew Scheer a tenté de prouver qu’il ne sera pas « l’épouvantail » que dépeint Justin Trudeau. « Avec les méchants conservateurs, dit [M. Trudeau], vous allez subir des coupes dans les services gouvernementaux. Ce n’est pas vrai », a soutenu le chef conservateur. « L’équilibre budgétaire est le meilleur moyen de préserver les programmes et les services dont les Canadiens ont le plus besoin », pense-t-il.

En plus du crédit d’impôt pour les fonds de travailleurs, M. Scheer a indiqué qu’il maintiendra en place l’allocation canadienne pour enfants, les prestations aux personnes âgées et les transferts aux provinces.

Il a autrement réitéré plusieurs engagements connus : l’élimination de la Banque canadienne de l’infrastructure (un « fiasco » et un « cauchemar administratif », a-t-il lancé), sans que cela ne nuise au financement des projets soutenus par cette banque ; l’élimination de la TPS pour le chauffage résidentiel ; la réduction de l’impôt sur les congés de maternité ; la promesse d’instaurer un rapport d’impôt unique au Québec ; une meilleure protection des renseignements personnels numériques ; etc.

Corridor énergétique

 

La question de l’environnement — souvent présentée comme le talon d’Achille des conservateurs — s’est imposée à travers l’intervention bruyante d’un militant qui a hurlé qu’Andrew Scheer était un « criminel climatique ». Il a rapidement été escorté en dehors de la salle.

Le chef conservateur a poursuivi son discours pour vanter le plan environnemental qu’il a présenté en juin et qui serait selon lui « la meilleure chance de nous permettre de rencontrer nos engagements internationaux ». Il a ainsi répété qu’il souhaite la création d’un corridor énergétique national, qui pourrait transporter autant « l’hydroélectricité du Québec que le gaz et le pétrole d’ailleurs au pays ».

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