L’Ontario en discussion avec le fédéral sur le financement de l’université francophone

La ministre ontarienne des Affaires francophones, Caroline Mulroney
Photo: Tijana Martin La Presse canadienne La ministre ontarienne des Affaires francophones, Caroline Mulroney

Le gouvernement de l’Ontario est sur le point d’entamer une discussion avec le gouvernement du Canada sur leurs contributions respectives au financement de l’Université de l’Ontario français (UOF).

La direction de l’université écrit dans un communiqué qu’elle se réjouit de cette décision qu’elle attribue à une conversation continue et fructueuse entre ses représentants et ceux du gouvernement provincial.

Dyane Adam, présidente du Conseil de gouvernance de l’UOF, précise que depuis le début de l’année, l’université a travaillé étroitement avec le gouvernement, notamment avec Caroline Mulroney, ministre des Affaires francophones, pour trouver des solutions au montage financier du démarrage de l’UOF dans le contexte de l’assainissement des finances publiques de l’Ontario.

Mme Adam affirme que le travail se poursuit pour qu’une entente de principe soit conclue incessamment.

Le Conseil de gouvernance de l’UOF prépare une campagne de financement nationale. Il considère un partenariat public-privé pour des installations physiques et mise sur des partenariats institutionnels stratégiques en vue de maximiser les investissements et de réaliser des économies d’échelle.

L’université considère qu’un appui franc des deux ordres de gouvernement sera un facteur important au succès de la campagne de financement.

L’ancien gouvernement libéral de l’Ontario avait annoncé la création de l’université en 2017, mais en novembre dernier, peu après son élection, le gouvernement progressiste-conservateur a abandonné le projet pour mieux parvenir à équilibrer le budget. L’institution aurait été la seule université entièrement francophone pour les quelque 600 000 Franco-Ontariens de la province.

La décision avait soulevé l’ire des Franco-Ontariens, qui ont pris les rues pour manifester leur mécontentement. La députée progressiste-conservatrice Amanda Simard avait aussi claqué la porte du caucus pour siéger comme indépendante.

Après la décision du gouvernement Ford, le gouvernement du Canada a accordé un financement de 1,9 million $ au projet d’Université de l’Ontario français afin d’assurer les activités de l’équipe de travail en place jusqu’en janvier 2020.

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