Les candidats à la succession de Denis Lebel sont choisis

En juin, l’ex-ministre Denis Lebel avait annoncé sa décision de quitter la politique.
Photo: Adrian Wyld La Presse canadienne En juin, l’ex-ministre Denis Lebel avait annoncé sa décision de quitter la politique.

La course à la succession de Denis Lebel, au Lac-Saint-Jean, est officiellement lancée. Les quatre partis fédéraux comptent maintenant leur candidat en vue de cette élection partielle dans une circonscription qui aura été un château fort tant conservateur que bloquiste.

Le syndicaliste Marc Maltais a confirmé mardi qu’il porterait les couleurs du Bloc québécois pour l’élection du 23 octobre prochain. Bien que la circonscription ait été représentée par le conservateur Denis Lebel depuis dix ans, elle l’était auparavant par le Bloc québécois pendant des années. Ce qui donne espoir aux bloquistes de pouvoir faire meilleure figure le mois prochain qu’à l’élection de 2015.

« Les gens dans la circonscription votaient pour l’homme, pas pour le parti », a plaidé M. Maltais au sujet des électeurs de Denis Lebel. Ce conseiller régional de la Fédération des travailleurs et des travailleuses du Québec (FTQ) argue qu’il connaît très bien les citoyens du comté et leurs réalités.

Il affrontera Rémy Leclerc, un ancien conseiller municipal de Roberval qui a été le directeur des quatre campagnes électorales de Denis Lebel. Le Parti conservateur le présente comme le candidat de la continuité, avec comme slogan « Ensemble, poursuivons le travail ».

Les libéraux compteront quant à eux sur le maire sortant de Dolbeau-Mistassini, Richard Hébert, qui ne briguera pas de nouveau mandat à la mairie et fera campagne uniquement au fédéral. Du côté du Nouveau Parti démocratique, la candidate de la dernière élection générale, Gisèle Dallaire, a repris le flambeau.

Nouveaux chefs

 

Le paysage politique n’est plus le même qu’il y a deux ans. Les libéraux dominent les intentions de vote dans les sondages, y compris au Québec, mais le Parti conservateur et le Bloc québécois ont de nouveaux chefs — avec Andrew Scheer et Martine Ouellet — tandis que les néodémocrates connaîtront l’identité de leur prochain chef d’ici quelques semaines.

Denis Lebel l’avait emporté, à l’automne 2015, avec 33 % des voix, suivi de la candidate néodémocrate à 28,5 %, puis du libéral et du bloquiste, qui étaient à égalité statistique à 18,4 %.

« Le contexte a changé. Ça permet des ouvertures », a argué Martine Ouellet.

Mais les conservateurs ont bon espoir de parvenir à conserver cette circonscription qui était jadis en partie représentée par le cofondateur du Bloc et son premier chef, Lucien Bouchard. Car les électeurs appréciaient, disent-ils, le travail de Denis Lebel et s’opposent à la légalisation de la marijuana ou la réforme fiscale du gouvernement de Justin Trudeau.

Les libéraux ne sont pas du même avis, plaidant que les citoyens du Lac-Saint-Jean estiment que la décennie de l’ancien gouvernement conservateur a « laissé pour compte beaucoup de familles ». Soit, la circonscription de Lac-Saint-Jean a voté longtemps pour les conservateurs ou les bloquistes, mais le Parti libéral mise sur l’appui populaire du premier ministre Trudeau et l’accueil « incroyable » réservé à son candidat, Richard Hébert, qui profite de sa notoriété de maire dans le comté.

Les électeurs de Lac-Saint-Jean éliront leur prochain député le 23 octobre prochain, tout comme ceux de la circonscription albertaine de Sturgeon River–Parkland, laissée vacante par le départ de la chef intérimaire du Parti conservateur, Rona Ambrose.

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