Julie Payette sera la prochaine gouverneure générale du Canada

Julie Payette deviendra la 29e gouverneure générale du Canada, et la quatrième femme à occuper le siège.
Photo: Paul Chiasson Archives La Presse canadienne Julie Payette deviendra la 29e gouverneure générale du Canada, et la quatrième femme à occuper le siège.

L’astronaute Julie Payette accepte avec « humilité » et « très grand honneur » le poste de gouverneur général du Canada, un rôle qui lui offre une « incroyable occasion » de servir le Canada à nouveau.

« Je suis ici au service des Canadiens. J’y mettrai tout mon enthousiasme, toute mon énergie », a-t-elle lancé, visiblement émue, en conférence de presse avec le premier ministre Justin Trudeau dans le foyer du Sénat, jeudi après-midi.

La Québécoise âgée de 53 ans a tenu à exprimer sa « sincère gratitude » à celui qui a choisi de lui confier les commandes de Rideau Hall ainsi qu’à la reine Elizabeth II, qui a approuvé la nomination.

Le premier ministre Trudeau avait profité de son audience avec la monarque britannique à Édimbourg, la semaine passée, pour lui parler de cette candidate « incontestablement qualifiée » pour être sa représentante au Canada.

 

« Je sais qu’elle sera une excellente gouverneure générale. J’attendrai avec impatience la cérémonie qui soulignera son installation cet automne », a-t-il affirmé, vantant la brillante carrière de celle qui incarne à merveille les valeurs canadiennes en sachant « rêver grand ».

Londres a avalisé jeudi la désignation. « Sa Majesté la reine, sur recommandation du premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a approuvé la nomination de Julie Payette comme prochaine gouverneure générale du Canada », a signalé le palais de Buckingham.

Photo: Fred Chartrand La Presse canadienne «J’y mettrai tout mon enthousiasme, toute mon énergie», a lancé, visiblement émue, la future gouverneure générale du Canada.

« De Beijing, je tiens à féliciter ma successeure Julie Payette, qui sera 29e gouverneure générale du Canada », a écrit sur Twitter l’actuel titulaire du poste, David Johnston, qui est actuellement en voyage officiel en République populaire de Chine.

Le mandat de M. Johnston avait été prolongé de deux ans par l’ex-premier ministre Stephen Harper et venait à échéance en septembre. Celle qui prendra le relais deviendra la quatrième femme à occuper ce poste, après Michaëlle Jean, Adrienne Clarkson et Jeanne Sauvé.

La nomination de Julie Payette respecte la tradition d’alternance entre francophones et anglophones qui est en vigueur depuis le milieu du 20e siècle.

Née à Montréal, la diplômée en génie électrique et informatique a été la deuxième Canadienne à voyager dans l’espace et la première à visiter la Station spatiale internationale et à y travailler.

Son premier vol remonte à 1999, alors qu’elle a pris part à la mission STS-96 à bord de la navette spatiale Discovery. Dix ans plus tard, en 2009, elle agissait en tant qu’ingénieure de vol au sein de l’équipage de la mission STS-127, dans la navette Endeavour.

Julie Payette en bref

  • Titulaire d’un baccalauréat international du United World College of the Atlantic, au pays de Galles, au Royaume-Uni, d’un baccalauréat en génie électrique de l’Université McGill et d’une maîtrise en sciences appliquées en génie informatique de l’Université de Toronto 
  • Détentrice d’une licence de pilote professionnel avec qualification sur hydravion 
  • Parle couramment le français et l’anglais et peut converser en espagnol, en italien, en russe et en allemand 
  • Pianiste, elle s’est notamment produite avec l’Orchestre symphonique de Montréal, le Piacere Vocale de Bâle, en Suisse, et avec le Tafelmusik Baroque Orchestra Choir à Toronto.
Agence spatiale canadienne



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