Boulerice se range derrière Peter Julian

Le député de Rosemont–La Petite-Patrie, Alexandre Boulerice
Photo: Adrian Wyld La Presse canadienne Le député de Rosemont–La Petite-Patrie, Alexandre Boulerice

La course à la chefferie au NPD n’a pas attiré beaucoup d’attention jusqu’à présent, mais les choses pourraient changer alors qu’un ténor du parti au Québec, Alexandre Boulerice, annonce qu’il se rallie à Peter Julian.

Pour l’instant, seulement quatre députés se sont lancés dans la course. Outre M. Julian, il y a Niki Ashton, Charlie Angus et le Québécois Guy Caron. D’autres noms circulent, comme ceux du député provincial ontarien Jagmeet Singh, du syndicaliste Sid Ryan ou encore de l’ancien ombudsman des vétérans, Pat Stogran. Les candidats ont jusqu’au 3 juillet pour s’inscrire. M. Boulerice explique qu’il ne sentait pas le besoin d’attendre plus longtemps.

« Non, parce que j’avais déjà trouvé mon prince charmant », a-t-il lancé au cours d’un point de presse mercredi. « On établit nos critères. Qu’est-ce qu’on cherche, quel type de leader on veut, quel genre de politique on veut. […] À un moment donné, tu te rends compte, quand toutes les cases sont cochées, que tu as trouvé la bonne personne. »

M. Boulerice se dit séduit par le bilinguisme de Peter Julian, son opposition claire contre la construction de nouveaux pipelines, sa promesse de rendre l’éducation postsecondaire gratuite partout au Canada et, enfin, son côté batailleur. « Il peut faire un filibuster[séance de perturbation au Parlement] comme personne d’autre, et j’aime plutôt ça ! » a-t-il lancé avec le sourire.

Sur les pipelines, M. Boulerice rappelle que le sujet a occupé une place prépondérante dans la dernière campagne électorale. Il se dit « extrêmement fier » de la « position très, très claire, cristalline de Peter, pour s’opposer au pipeline d’Énergie Est, qui selon [lui] est en phase avec ce que pense la majorité des progressistes, des environnementalistes au Québec et ailleurs au pays ».

Quant aux frais de scolarité, M. Boulerice reconnaît qu’il pourrait y avoir un conflit avec les provinces, desquelles relève l’éducation. Il ne croit pas que cela posera problème. « On peut très bien défendre au Québec une telle politique parce que les avantages pour les étudiants seraient tels que je vois très bien les associations étudiantes s’en réjouir. »

Peter Julian entend éliminer le crédit d’impôt fédéral accordé aux parents dont les enfants fréquentent l’université parce qu’il « va aux plus riches ». Mais quand on lui soumet que cela signifie probablement que ce sont les mieux nantis qui fréquentent l’université et que ce sont donc eux qui jouiraient de la gratuité scolaire, il laisse entendre que la gratuité bénéficierait à tous.

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