Le premier ministre de l’Île-du-Prince-Édouard hésite à aller de l’avant

Wade MacLauchlan n’est pas convaincu que les électeurs de l’île ont majoritairement voté en faveur d’une réforme.
Photo: Andrew Vaughan La Presse canadienne Wade MacLauchlan n’est pas convaincu que les électeurs de l’île ont majoritairement voté en faveur d’une réforme.

Les résultats du référendum à l’Île-du-Prince-Édouard sur la réforme électorale sont à peine dévoilés que le premier ministre de la province en remet en question la portée. Wade MacLauchlan n’est pas convaincu que les électeurs de l’île ont majoritairement voté en faveur d’une réforme.

Lundi soir, au terme d’un plébiscite échelonné sur 10 jours, les électeurs insulaires ont indiqué qu’ils voulaient modifier leur mode de scrutin pour adopter la représentation proportionnelle mixte. En vertu de ce système, une partie des députés seraient élus selon la méthode traditionnelle, alors que des sièges supplémentaires seraient attribués aux formations dont le nombre d’élus ne refléterait pas leur part des suffrages obtenus. Ce système a obtenu 52 % des suffrages, mais seulement après l’élimination de trois des cinq options figurant sur le bulletin de vote préférentiel.

« Au cours des trois premiers décomptes, le système uninominal à un tour — le système actuel — a reçu le plus grand nombre de votes », écrit le premier ministre MacLauchlan dans un communiqué de presse. Or, rappelle-t-il, le taux de participation n’a été que de 36 %, soit 37 040 électeurs. Au quatrième décompte, ce sont 19 418 bulletins de vote qui ont permis à la proportionnelle mixte de se hisser en tête. « Au quatrième et dernier décompte, l’appui au système de représentation proportionnelle mixte représentait 19 % des électeurs admissibles, soit moins d’un sur cinq. Je suis peu convaincu que ces résultats peuvent être présentés comme constituant l’expression d’une volonté claire des Prince-Édouardiens. »

Au bureau du premier ministre, on explique que cela ne signifie pas pour autant que toute réforme électorale est écartée. Mais on juge nécessaire d’en débattre plus avant. Le sujet sera donc à l’ordre du jour lors de la reprise des travaux législatifs, mardi prochain.

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