Le ministre Jim Carr tient à l’indépendance et à la neutralité de l’ONE

Le ministre Jim Carr a rappelé, jeudi, que son gouvernement est en train de moderniser l’ONE afin de «rétablir la confiance du public envers l’organisme».
Photo: Justin Tang La Presse canadienne Le ministre Jim Carr a rappelé, jeudi, que son gouvernement est en train de moderniser l’ONE afin de «rétablir la confiance du public envers l’organisme».

Le ministre fédéral des Ressources naturelles réclame indépendance et neutralité à l’Office national de l’énergie (ONE). À mots couverts, Jim Carr semble se ranger dans le camp de ceux qui exigent de nouveaux commissaires à l’ONE pour mener les audiences sur le projet de pipeline Énergie Est.

« L’indépendance et la neutralité sont des principes fondamentaux pour l’ensemble des organismes réglementaires du Canada, y compris ceux responsables de l’évaluation de grands projets tels que l’Office national de l’énergie, écrivait le ministre dans un communiqué diffusé jeudi après-midi. Les Canadiens s’attendent à ce que l’ensemble des organismes réglementaires évalue avec grand sérieux toute allégation de manquement aux principes et normes d’indépendance et de neutralité », a-t-il ajouté.

« Rétablir la confiance »

C’est l’impartialité de deux commissaires — Lyne Mercier et Jacques Gauthier — qui est en jeu. On leur reproche d’avoir rencontré Jean Charest alors que l’ancien premier ministre travaillait comme consultant pour le compte de TransCanada, l’entreprise qui veut faire approuver son projet d’oléoduc évalué à 15,7 milliards.

Sans attaquer l’ONE aussi ouvertement que le maire Coderre, le ministre Carr insiste, dans son communiqué, pour rappeler que son gouvernement est en train de moderniser l’ONE afin de « rétablir la confiance du public envers l’organisme ».

Les audiences sur le projet Énergie Est, qui devaient se tenir à Montréal cette semaine, ont été suspendues indéfiniment. Des manifestants ont réussi à empêcher la tenue de la première réunion lundi. Le lendemain, l’ONE renonçait à reprendre l’exercice tant que la question de la destitution des commissaires n’était pas tranchée.

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