McCallum s’excuse pour ses propos sur les banques alimentaires
Le ministre fédéral de l’Immigration, John McCallum, s’est excusé mercredi en fin de journée pour avoir dit plus tôt qu’il voyait une dimension « culturelle » à l’important recours qu’ont les réfugiés syriens aux banques alimentaires au pays.
« Ce que j’ai dit au sujet des banques alimentaires n’était pas sensible, donc je regrette le fait d’avoir fait ce commentaire », a-t-il affirmé.
Plus tôt en comité sénatorial, M. McCallum avait signalé qu’il était normal d’avoir recours aux banques alimentaires lorsqu’une famille dispose d’un revenu modeste, comme c’est le cas pour les réfugiés syriens fraîchement arrivés au pays. Il avait ajouté que cette utilisation était peut-être également motivée par un élément culturel, certains réfugiés provenant de camps de déplacés où on leur fournissait des denrées alimentaires.
« Notre monde est très différent du leur. Parfois, ils proviennent de camps de réfugiés, et peut-être est-ce la norme pour les repas », avait-il suggéré. Il avait indiqué que son personnel étudiait cette question, sans toutefois offrir plus de précisions.
Une sénatrice « surprise »
Son commentaire avait fait sourciller la sénatrice Salma Ataullahjan, qui s’était dite « surprise » par l’utilisation du mot « culturel » par le ministre. « Je pensais que les gens allaient dans les banques alimentaires parce qu’ils n’avaient pas assez de nourriture », lui avait-elle lancé.
Interrogé par les journalistes, M. McCallum avait précisé sa pensée : « Ils proviennent de camps, ils proviennent de contextes totalement différents. Alors, leur comportement peut être différent de celui des autres Canadiens, parce qu’ils viennent d’arriver. Souvent, ils ne savent pas comment prendre l’autobus », avait-il illustré.
M. McCallum ne dispose pas de statistiques sur l’utilisation des banques alimentaires par les réfugiés syriens, mais il assure ne pas être préoccupé outre mesure par le phénomène. « On veut appuyer les réfugiés d’une telle façon qu’ils n’auront pas besoin de ces banques alimentaires », avait-il ajouté.