Le nouveau juge Brown maîtrise le français, dit la Cour suprême

Nommé par Stephen Harper lundi soir, le nouveau juge de la Cour suprême Russell Brown parle bel et bien le français, a assuré mardi le plus haut tribunal au pays.
Au lendemain de la nomination du juge d’origine albertaine, de nombreux groupes francophones de cette province et d’ailleurs avaient cherché à savoir si le juriste pouvait comprendre le français et entendre des causes dans cette langue. L’Association des juristes d’expression française de l’Alberta avait d’abord fait savoir que le juge Brown ne figurait pas parmi ses effectifs et qu’il n’apparaissait pas non plus dans une liste de juges provinciaux pouvant entendre des causes en français. L’organisme a par la suite été en mesure de confirmer que c’est bel et bien le cas, ce qu’a confirmé plus tard la Cour suprême.
« M. le juge Brown peut lire, comprendre et parler le français sans interprète », a indiqué un porte-parole de la Cour suprême au Devoir.
De nombreux groupes au sein de la société civile, de même que le Parti libéral du Canada et le NPD, militent depuis de nombreuses années pour que la maîtrise des deux langues officielles devienne une compétence de base essentielle pour être nommé au tribunal de dernière instance, arguant qu’il est primordial pour les juges de comprendre la langue d’usage des intervenants dans le cadre d’un procès. D’autres estiment au contraire que cette obligation aurait pour effet de réduire considérablement le bassin de candidats potentiels. Le NPD a présenté plusieurs projets de loi à cet effet au fil des années, en vain jusqu’à maintenant.