Mario Beaulieu devient chef du Bloc québécois

Les militants du Bloc québécois ont décidé qu'il était temps d'un virage pour le parti. Les bloquistes ont élu le militant Mario Beaulieu à la tête de leur formation, samedi. Militants indépendantistes de carrière, fervent défenseur de la langue française, M. Beaulieu promet de remettre la souveraineté au premier plan du combat du Bloc. Et d'entrée de jeu, samedi, le nouveau chef a durci le ton.
Le défi est «immense», a consenti M. Beaulieu sur la scène du National, à Montréal, mais le Bloc sera le «moteur de la relance du mouvement indépendantiste» a promis le nouveau chef. «Je suis là pour vous, pour faire avancer notre cause commune. Faire du Québec une nation libre comme les 193 autres pays indépendants dans le monde», a scandé Mario Beaulieu à ses partisans ravis d'accéder à la tête du Bloc québécois.
Les Québécois envoient 45 milliards en impôt à Ottawa chaque année. C'est assez, a argué le nouveau chef bloquiste, qui a été élu par 53,5 % des membres bloquistes qui ont fait leur choix lors d'un vote téléphonique cette semaine. «Seule l'indépendance peut nous permettre de contrôler l'ensemble de nos leviers économiques et établir des politiques financières cohérentes en fonction de nos priorités. […] Arrêtons de payer pour une bureaucratie qui ne nous sert pas. Nous ne voulons plus aucun chèque du gouvernement fédéral. Nous ne voulons plus envoyer l'argent des Québécois à Ottawa. Nous ne voulons plus être locataires, mais être propriétaires de notre propre pays!», a fait valoir M. Beaulieu, accueilli des cris de ses partisans.
Sa «campagne permanente à l'indépendance» est donc lancée. Le chef bloquiste promet de travailler de concert avec les organisations de la société civile à la promotion de la souveraineté. De même que de parcourir la province, à la rencontre de militants afin de recruter de nouveaux membres au parti.
«Nous attendons ce moment depuis 20 ans. Le temps de l'attente et du défaitisme est terminé. Le temps de rêver à la liberté et de croire en l'avenir est revenu […] Il est enfin temps de passer à l'action», a annoncé M. Beaulieu.
Une déclaration qui a fortement irrité l'ancien chef du Bloc Gilles Duceppe. «Quand il parle de 20 ans d'attentisme et de défaitisme, c'est de la démagogie, c'est un mensonge. Je ne peux pas être d'accord avec ça, a dénoncé M. Duceppe. Maintenant je donne la chance au coureur. On verra ce qu'il dira dans l'avenir.»
M. Beaulieu a terminé son discours en invitant ses nouveaux collègues, le minicaucus du parti à Ottawa, à le joindre sur scène. La tension était palpable.
Le perdant de la course, le député André Bellavance, s'est avoué «déçu».
Candidat de la continuité, M. Bellavance proposait aux bloquistes de maintenir le cap en défendant les intérêts des Québécois à Ottawa, tout en tendant la main tant aux indépendantistes qu'aux fédéralistes qui voudraient eux aussi voir le Québec représenté au Parlement fédéral.
M. Beaulieu vient changer le discours. Les bloquistes s'en trouveront-ils déchirés? «Ça appartient maintenant à M. Beaulieu, son message, comment il va diriger le parti», a répondu M. Bellavance, en insistant que son rival avait gagné de «façon tout à fait démocratique».
Président de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal de 2008 à son entrée dans la course bloquiste, M. Beaulieu a auparavant dirigé le Mouvement Québec Français depuis 2011, de même que le Parti québécois de Montréal-Centre de 1997 à 2002.
Ce n'est pas la première fois qu'il tente de se joindre au Bloc. Il avait été candidat dans Papineau-Saint-Denis, mais avait perdu l'élection en 1997.
Le Bloc québécois s'est retrouvé sans chef, suite au départ de Daniel Paillé en décembre dernier pour des raisons de santé. M. Paillé était d'ailleurs présent, samedi, pour remettre un drapeau du Québec à son successeur, un «témoin» pour passer le relais. À l'équipe du gagnant, M. Paillé a demandé d'être «humble» et d'«ouvrir les bras», «parce qu'on aura besoin de tout le monde».
Le défi est «immense», a consenti M. Beaulieu sur la scène du National, à Montréal, mais le Bloc sera le «moteur de la relance du mouvement indépendantiste» a promis le nouveau chef. «Je suis là pour vous, pour faire avancer notre cause commune. Faire du Québec une nation libre comme les 193 autres pays indépendants dans le monde», a scandé Mario Beaulieu à ses partisans ravis d'accéder à la tête du Bloc québécois.
Les Québécois envoient 45 milliards en impôt à Ottawa chaque année. C'est assez, a argué le nouveau chef bloquiste, qui a été élu par 53,5 % des membres bloquistes qui ont fait leur choix lors d'un vote téléphonique cette semaine. «Seule l'indépendance peut nous permettre de contrôler l'ensemble de nos leviers économiques et établir des politiques financières cohérentes en fonction de nos priorités. […] Arrêtons de payer pour une bureaucratie qui ne nous sert pas. Nous ne voulons plus aucun chèque du gouvernement fédéral. Nous ne voulons plus envoyer l'argent des Québécois à Ottawa. Nous ne voulons plus être locataires, mais être propriétaires de notre propre pays!», a fait valoir M. Beaulieu, accueilli des cris de ses partisans.
Sa «campagne permanente à l'indépendance» est donc lancée. Le chef bloquiste promet de travailler de concert avec les organisations de la société civile à la promotion de la souveraineté. De même que de parcourir la province, à la rencontre de militants afin de recruter de nouveaux membres au parti.
«Nous attendons ce moment depuis 20 ans. Le temps de l'attente et du défaitisme est terminé. Le temps de rêver à la liberté et de croire en l'avenir est revenu […] Il est enfin temps de passer à l'action», a annoncé M. Beaulieu.
Une déclaration qui a fortement irrité l'ancien chef du Bloc Gilles Duceppe. «Quand il parle de 20 ans d'attentisme et de défaitisme, c'est de la démagogie, c'est un mensonge. Je ne peux pas être d'accord avec ça, a dénoncé M. Duceppe. Maintenant je donne la chance au coureur. On verra ce qu'il dira dans l'avenir.»
M. Beaulieu a terminé son discours en invitant ses nouveaux collègues, le minicaucus du parti à Ottawa, à le joindre sur scène. La tension était palpable.
Le perdant de la course, le député André Bellavance, s'est avoué «déçu».
Candidat de la continuité, M. Bellavance proposait aux bloquistes de maintenir le cap en défendant les intérêts des Québécois à Ottawa, tout en tendant la main tant aux indépendantistes qu'aux fédéralistes qui voudraient eux aussi voir le Québec représenté au Parlement fédéral.
M. Beaulieu vient changer le discours. Les bloquistes s'en trouveront-ils déchirés? «Ça appartient maintenant à M. Beaulieu, son message, comment il va diriger le parti», a répondu M. Bellavance, en insistant que son rival avait gagné de «façon tout à fait démocratique».
Président de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal de 2008 à son entrée dans la course bloquiste, M. Beaulieu a auparavant dirigé le Mouvement Québec Français depuis 2011, de même que le Parti québécois de Montréal-Centre de 1997 à 2002.
Ce n'est pas la première fois qu'il tente de se joindre au Bloc. Il avait été candidat dans Papineau-Saint-Denis, mais avait perdu l'élection en 1997.
Le Bloc québécois s'est retrouvé sans chef, suite au départ de Daniel Paillé en décembre dernier pour des raisons de santé. M. Paillé était d'ailleurs présent, samedi, pour remettre un drapeau du Québec à son successeur, un «témoin» pour passer le relais. À l'équipe du gagnant, M. Paillé a demandé d'être «humble» et d'«ouvrir les bras», «parce qu'on aura besoin de tout le monde».