Aide humanitaire en Syrie - Bob Rae appelle Ottawa à en faire plus

Ottawa – Après avoir annoncé une aide humanitaire de deux millions de dollars pour la Syrie, il y a dix jours, le gouvernement canadien n’a toujours pas décidé à quel organisme il verserait ces sous. Impatient face au conflit armé qui continue de s’envenimer, le chef libéral par intérim Bob Rae appelle Ottawa à se décider au plus vite et à en faire davantage pour la population du pays.

En visite au Moyen-Orient, le 11 août dernier, le ministre des Affaires étrangères John Baird avait annoncé qu’Ottawa verserait 2 millions de dollars à l’organisme Secours canadien pour la Syrie (Canadian Relief for Syria). Mais quelques jours plus tard, il est revenu sur sa décision, disant maintenant douter que l’argent canadien serve strictement à acheter des fournitures médicales, s’il était offert à l’organisme canado-syrien. L’organisme a quant à lui nié avoir prévu le contraire.

Mais depuis, le ministre Baird n’a toujours pas précisé à quel groupe l’argent serait finalement remis, ni quand. À son bureau, on s’obstine à rétorquer que l’annonce sera faite en temps et lieu.

Le chef libéral intérimaire a donc écrit une lettre à M. Baird jeudi, ainsi qu’à ses collègues Julian Fantino, à la Coopération internationale, et Jason Kenney, à l’Immigration, les appelant à dialoguer avec les organismes canadiens et la communauté canado-syrienne « afin de déterminer les moyens qui permettront d’utiliser efficacement et le plus rapidement possible » cette enveloppe humanitaire. Bob Rae demande en outre au gouvernement d’envisager d’égaler les dons des Canadiens, comme Ottawa l’avait fait en réponse à la sécheresse dans la région du Sahel, en Afrique de l’Ouest. Il suggère par ailleurs que les mesures d’immigration soient assouplies pour que les demandes soient « traitées rapidement ».

En réponse à la missive, l’attaché de presse de M. Baird a simplement indiqué que les deux hommes s’étaient parlé la semaine dernière et que le gouvernement était « déterminé à soutenir le peuple syrien et travaille pour trouver une organisation appropriée à qui livrer » l’aide. Du côté du ministre Kenney, les questions du Devoir sont restées sans réponse.

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