Carte électorale fédérale - Les audiences ne seront pas reportées

Malgré la demande du Bloc québécois, la commission responsable du redécoupage de la carte électorale fédérale ne retardera pas son étude pour laisser passer les élections provinciales. Le président, le juge Jules Allard, a fait parvenir la semaine dernière sa réponse négative au leader du Bloc québécois, Daniel Paillé. De l’avis du juge Allard, les citoyens et politiciens qui souhaitent se faire entendre par les audiences publiques de la Commission de la délimitation des circonscriptions électorales fédérales pour le Québec ont suffisamment de temps pour le faire. Les audiences débutent certes le 5 septembre - lendemain du scrutin provincial -, mais s’échelonnent jusqu’en début novembre, défend le juge dans sa missive. Quant à la crainte des bloquistes de voir des gens confus par la nouvelle carte électorale provinciale et les changements discutés au fédéral, le juge Allard estime qu’il « n’y a pas lieu non plus de présumer que des Québécois intéressés ne font pas la distinction ». En vertu de la Loi électorale, la Commission peut demander au directeur général des élections de disposer de deux mois de plus pour étudier le redécoupage de la carte électorale. Mais le juge Allard défend que l’exécution de son mandat n’est pas en jeu, malgré les inquiétudes du chef bloquiste.

D’autant plus qu’un tel changement de programme entraînerait des conséquences financières, note-t-il. M. Paillé s’est dit « respectueusement déçu ». « Le Bloc va participer à cet exercice démocratique, puisque c’est important. Mais c’eût été une bonne idée de nous donner un peu plus de temps », s’est-il désolé.

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