Le gouvernement veut fermer Droits et Démocratie

Le gouvernement Harper signe l’arrêt de mort de l’organisme Droits et Démocratie. Le ministre des Affaires étrangères, John Baird, a annoncé aujourdhui par communiqué que le gouvernement a l’intention de fermer l’organisme, dans ses efforts faits pour diminuer les dépenses de l’État.
Il n’a pas manqué de souligner que l’organisation non-gouvernementale (ONG) avait eu de nombreux «défis» au cours des dernières années, notant que ceux-ci avaient reçu beaucoup d’attention médiatique.«Depuis un certain temps, les nombreux problèmes auxquels est confronté le Centre international des droits de la personne et du développement démocratique, aussi connu sous le nom de Droits et Démocratie, ont été exposés sur la place publique», a-t-il indiqué.
«Il est maintenant temps de tourner la page et d’aller de l’avant», a ajouté M. Baird. «L’annonce faite aujourd’hui marque un nouveau départ pour aborder l’avenir.»
Un projet de loi sera bientôt déposé pour concrétiser la fin des activités de Droits et Démocratie.
Les tâches actuellement effectuées par l’organisme seront transférées au ministère des Affaires étrangères et du commerce international, peut-on lire dans le communiqué.
L’organisme établi à Montréal a été sur la sellette en raison de nombreux conflits au sein de son conseil d’administration. Certains des administrateurs ont notamment reproché au gouvernement de faire de l’ingérence politique en imposant des dirigeants qui partageaient son idéologie.
Trois membres du conseil nommés par le gouvernement Harper s’étaient notamment opposés au financement de groupes qui condamnent des violations des droits de la personne commises par Israël.
L’ex-président du conseil de Droits et Démocratie, Rémy Beauregard, est mort pendant la crise qui secouait l’organisme en janvier 2010, à la suite d’un malaise cardiaque peu de temps après une réunion particulièrement houleuse. Sa famille avait réclamé une enquête sur son décès.
Droits et Démocratie est un organisme non partisan investi d’un mandat international. Il a été créé en 1988 par le Parlement canadien sous le premier ministre Brian Mulroney pour encourager et appuyer les valeurs universelles des droits de la personne et promouvoir la démocratie partout dans le monde.