Élection partielle dans Toronto-Danforth - Le NPD promet une victoire décisive
Ottawa — C'est aujourd'hui que les électeurs de la circonscription de Jack Layton se choisissent un nouveau député. Et les néodémocrates semblent bien en voie de conserver le siège.
Le candidat du NPD, Craig Scott, a promis rien de moins qu'une «mini-vague orange» en entrevue avec le Globe and Mail, cette semaine. Et à Ottawa, le parti lui fait écho, disant avoir bon espoir de l'emporter ce soir et de compter bientôt un 102e député aux Communes.Un sondage mené au moment du déclenchement de l'élection complémentaire, mi-février, donnait gagnant M. Scott avec près des deux tiers des voix (61 %), un seuil comparable à celui qu'a connu Jack Layton quand il a remporté son élection le 2 mai dernier. Suivaient le libéral Grant Gordon, 19 %, et le conservateur, 14 %. Le coup de sonde a été effectué par téléphone, le 12 février, auprès de 538 résidants de Toronto âgés de 18 ans et plus. La marge d'erreur était de plus ou moins 4,23 points de pourcentage, 19 fois sur 20.
Cinq semaines plus tard, les néodémocrates refusent de prédire l'avance de M. Scott, mais ils affichent un bel optimisme.
Du côté libéral, on concède que le Nouveau Parti démocratique a une longueur d'avance, mais on se dit tout de même «compétitif». Signe du défi qui les attendait au seuil de la course, cependant, le slogan du parti dans Toronto-Danforth: «Nous écoutons. Nous changeons. Nous voulons vous ravoir.»
Les conservateurs ont quant à eux dès le départ affirmé que dans cette course, «les libéraux ont tout à perdre». Leur candidat, Andrew Keyes, n'a d'ailleurs participé à aucun des débats organisés pour les candidats.
La circonscription est vacante depuis le décès de M. Layton en août dernier, des suites d'un cancer. Les candidats des trois principaux partis sont plutôt méconnus de la scène fédérale. Le néodémocrate Craig Scott, 50 ans, est professeur de droit; le libéral Grant Gordon, 48 ans, est dirigeant d'une entreprise publicitaire; le conservateur Andrew Keyes, 51 ans, est consultant en communication.
Jack Layton détenait Toronto-Danforth depuis son élection à la direction du parti, en 2004, et le chef néodémocrate avait vu gonfler sa majorité au fil des scrutins. À la dernière élection, il avait 21 000 voix d'avance sur les libéraux. Mais avant 2004, Toronto-Danforth était un château fort libéral, représenté par Dennis Mills pendant 16 ans. Le chef intérimaire libéral Bob Rae a par ailleurs lui-même détenu la circonscription, à l'époque où il portait les couleurs du NPD fédéral de 1978 à 1982.
Du côté de la chefferie du NPD, la personne qui succédera à Jack Layton à la direction du parti sera choisi samedi, au terme du congrès de deux jours organisé à Toronto.