Les services consulaires canadiens creusent le budget des Affaires étrangères
Ottawa — Les séismes, explosions et glissements de terrain ont laissé un gouffre dans le budget du ministère des Affaires étrangères en raison de frais consulaires élevés, l'an dernier, donnant lieu au premier déficit depuis l'évacuation de Canadiens au Liban, il y a cinq ans.
Le ministère a enregistré un déficit de 5,2 millions en 2010-2011 à cause des services consulaires assurés par ses missions diplomatiques, qui incluent l'aide offerte à des Canadiens à la suite du séisme qui a frappé Haïti, en janvier 2010, et de l'explosion survenue dans une station balnéaire mexicaine, en novembre de la même année.Le ministère cherche à récupérer les sommes englouties dans ses services consulaires au moyen d'une taxe de 25 $ perçue lors de la délivrance de chaque passeport canadien.
L'argent récolté grâce à cette taxe ne suffit cependant pas à éponger les pertes, de sorte qu'une certaine pression est exercée sur le ministère pour qu'il augmente la somme prélevée — juste au moment où Passeport Canada songe à augmenter de façon significative le coût de base de son nouveau passeport électronique, dont la délivrance commencera avant la fin de 2012.
Le ministère des Affaires étrangères a subi des pertes lors de trois des six dernières années. Les plus importantes l'ont été au cours de l'exercice 2006-2007, lorsqu'il a été contraint d'absorber les coûts de l'évacuation de Canadiens au Liban, durant l'été.
Le compte consulaire affiche actuellement un déficit cumulatif de 30 millions, selon un rapport interne du ministère. Et ce chiffre est destiné à augmenter lorsque le gouvernement mettra en oeuvre son passeport électronique, valide pendant une période de dix ans.