Chefferie du NPD - Les Métallos appuient Topp
Ottawa — Après d'anciens chefs du parti, des députés et un organisateur de campagne québécois, Brian Topp a reçu un nouvel appui hier: celui du Syndicat des Métallos. Un soutien de taille puisque le groupe a fait valoir qu'il tentera de convaincre ses plus de 225 000 membres à l'échelle du pays de s'inscrire au Nouveau Parti démocratique afin de voter pour l'aspirant chef en mars prochain.
Le directeur de la division canadienne des Métallos, Ken Neumann, a fait valoir dans un communiqué que M. Topp était le mieux placé pour assurer l'avenir des travailleurs, un rôle capital selon lui alors que le gouvernement est dirigé par les conservateurs de Stephen Harper. Un gouvernement qui, au cours des cinq derniers mois, a notamment menacé à trois reprises de forcer le retour au travail par une loi spéciale pour mettre un terme à des conflits employeur-employés.M. Neumann estime que l'ex-stratège néodémocrate a «la vaste expérience nationale pour achever le travail amorcé par Jack Layton et donner le pouvoir au NPD». Les Métallos se présentent comme le plus grand syndicat affilié au NPD et le plus important du secteur privé au Canada. Sa division québécoise, le district 5 des Métallos, est toutefois distincte en matière de débats politiques et ne fait donc pas partie de cette prise de position.
Cet appui syndical survient alors que les néodémocrates ont récemment fait l'objet de critiques de la part des conservateurs, ces derniers ayant porté plainte en accusant le NPD d'avoir eu recours à ce qu'ils qualifient de «commandites illégales» pour financer leur congrès de juin dernier à Vancouver.
Outre M. Topp, la course à la chefferie comptera bientôt aussi le Montréalais Thomas Mulcair, qui annoncera ce matin qu'il se lance à son tour. Les deux hommes devront affronter l'ancien leader cri Romeo Saganash, les députés Paul Dewar et Nathan Cullen, ainsi qu'un pharmacien de la Nouvelle-Écosse peu connu, Martin Singh. Les députés Robert Chisholm, Peggy Nash et Niki Ashton réfléchissent toujours, quant à eux, à l'opportunité de briguer ou non la direction du parti.