Lawrence Cannon chez Gowlings

L'ancien ministre des Affaires étrangères Lawrence Cannon a été embauché hier par le cabinet Gowlings, où il agira comme président du groupe Affaires gouvernementales. On assure qu'il se contentera de conseiller des entreprises et qu'il ne fera pas de lobbyisme — ce qui serait contraire à la loi.
Battu aux dernières élections, M. Cannon est obligé de rester à l'écart de toute activité de lobbying pour les cinq prochaines années, selon les termes de la Loi sur la responsabilité adoptée par les conservateurs. Chez Gowlings, son rôle sera de «conseiller le cabinet et ses clients à l'égard de questions stratégiques sur les plans national et international».Il sera donc «consultant pour les entreprises qui veulent s'établir ici et celles qui veulent aller à l'étranger». Ses conseils seront «d'ordre juridique et réglementaire», dit-on. Et nulle part ne fera-t-il de «démarchage ou de lobbying», dit le cabinet.
M. Cannon n'est pas avocat, mais son «expertise à tous les niveaux de gouvernement sera une ressource inestimable» pour les clients de Gowlings, soutient la direction dans un communiqué. L'ancien ministre fédéral (il a été ministre des Transports de 2006 à 2008 avant de remplacer Maxime Bernier aux Affaires étrangères) a aussi été actif sur les scènes provinciale (député de 1985 à 1994 et ministre de 1988 à 1994) et municipale (conseiller de Cap-Rouge de 1979 à 1985, puis de Gatineau de 2001 à 2005).
Dans le communiqué annonçant sa nomination, M. Cannon souligne être «impressionné par la perspective progressiste de Gowlings en matière de tendances internationales». Après sa défaite-surprise dans Pontiac (Outaouais), les rumeurs l'ont envoyé successivement ambassadeur ou président du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes.
Un ancien collègue de M. Cannon, Stockwell Day, a fait parler de lui en juin quand il a fondé une compagnie de relations gouvernementales offrant des conseils «dans le développement de politiques et procédures publiques aux niveaux municipal, provincial et fédéral».
M. Day soutient qu'il ne s'agit pas de lobbyisme.