La déportation d’une Mexicaine installée au Canada depuis 2006 n’a pas eu lieu
La déportation d’une femme mexicaine, qui devait avoir lieu ce matin à Montréal, n’a finalement pas eu lieu en raison de l’état de santé de cette dernière.
Paola Ortiz a été victime d’un malaise à l’aéroport Pierre-Elliot-Trudeau et le personnel médical présent sur place lui a recommandé de ne pas monter dans l’avion qui l’attendait, a indiqué Daniel Veron, de Solidarité sans frontière.Il a ajouté que Mme Ortiz tremblait, était chancelante en plus d’avoir vomi à quelques reprises. Elle a été transportée à l’hôpital Royal-Victoria, où elle demeure sous observation.
Cette mère de deux enfants canadiens avait réclamé l’asile au Canada en 2006 après avoir fui, soutient-elle, la violence conjugale et sexuelle au Mexique de la part de son conjoint de l’époque, un officier de la police fédérale.
Mme Ortiz, son avocat et Solidarité sans frontières ont demandé aux autorités fédérales de suspendre l’ordre de déportation de la famille et de respecter le Certificat de sélection du Québec, afin qu’elle puisse poursuivre sa demande de résidence permanente.
Les demandeurs affirment que la Commission de l’immigration et du statut de réfugié refuse de lui accorder un statut de réfugiée sous prétexte que l’État mexicain assure une protection adéquate aux femmes survivantes de la violence conjugale.
Selon eux, en déportant Mme Ortiz, le gouvernement canadien se fait complice de la violence sexiste et fait fi de ses obligations en vertu des traités des droits de la personne et de la loi sur la protection des réfugiés.
De plus, l’expulsion de Mme Ortiz priverait ses deux enfants — des citoyens canadiens — des soins médicaux nécessaires.