Stephen Harper choisit André Bachand comme conseiller sur le Québec

André Bachand, qui est l’actuel ambassadeur du Canada à l’UNESCO, entrera en fonction «plus tard cet automne».
Photo: Agence Reuters Jim Young André Bachand, qui est l’actuel ambassadeur du Canada à l’UNESCO, entrera en fonction «plus tard cet automne».

Le premier ministre du Canada, Stephen Harper, a jeté son dévolu sur l'ancien député progressiste-conservateur André Bachand pour succéder à Dimitri Soudas à titre de conseiller sur les questions touchant le Québec.

Le choix de M. Bachand, un «nationaliste reconnu», comme conseiller pour le Québec consisterait à faire taire le concert de critiques soulevé par la décision de Stephen Harper de faire de l'ancien chroniqueur du Toronto Star et du Corriere Canadese, Angelo Persichilli, son directeur des communications.

M. Persichilli, bilingue — il parle l'anglais et l'italien —, a notamment affirmé que les francophones occupaient un trop grand nombre de postes importants dans la fonction publique ainsi que dans les institutions fédérales, dont le Parlement.

M. Bachand, qui est l'actuel ambassadeur du Canada à l'UNESCO, entrera en fonction «plus tard cet automne», a fait savoir le directeur de cabinet du chef du gouvernement, Nigel Wright.

Dans une note transmise à ses collègues accessible sur le blogue «Inside Politics» de la CBC, M. Wright fait valoir que «l'expertise politique d'André, son attachement aux valeurs des familles canadiennes qui travaillent dur, et sa passion pour la position forte du Québec dans un Canada uni fera de lui un excellent conseiller auprès du premier ministre et une voix efficace pour connaître une perspective québécoise sur les thèmes que nous abordons».

Député fédéral du Parti progressiste-conservateur (PPC) de Richmond-Arthabaska de 1997 à 2003, M. Bachand a achevé son deuxième mandat comme député indépendant afin de manifester son désaccord à la fusion de sa formation politique avec l'Alliance canadienne.

À Québec, au secrétariat aux Affaires intergouvernementales canadiennes, on souligne que l'ancien maire d'Asbestos (1986 à 1997) est au fait des enjeux du Québec, rappelant qu'il a été délégué du Québec à Ottawa de 2004 à 2008 avant de tenter en vain un retour dans l'arène politique fédérale en se portant candidat conservateur dans Sherbrooke.

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