Leadership du NPD - Roméo Saganash songe à se lancer dans la course à la succession de Layton

Roméo Saganash attendra de connaître les règles dictant la course à la succession de Jack Layton avant de prendre une décision.
Photo: - Le Devoir Roméo Saganash attendra de connaître les règles dictant la course à la succession de Jack Layton avant de prendre une décision.

Le député Roméo Saganash n'exclut pas de soumettre sa candidature pour la course au leadership du NPD. Pour le moment, il y réfléchit et attend de voir quelles règles seront établies le 9 septembre.

Le député néodémocrate d'Abitibi—Baie-James—Nunavik—Eeyou a pris la parole, hier, devant des étudiants en sciences politiques de l'Université de Montréal. Il a ensuite rencontré les quelques journalistes présents.

M. Saganash ne dit pas oui, mais il ne dit pas non non plus, à l'idée de participer à la course à la succession de Jack Layton. Il affirme que pour le moment, sa priorité est ailleurs, notamment à l'ouverture d'un second bureau dans sa vaste circonscription du Nord québécois. «Ce n'est pas ma priorité pour le moment. J'ai d'autres priorités», a-t-il commencé par dire.

«On ne connaît pas, pour le moment, les règles qui vont régir cette élection. Ça, ça va être connu par tous le 9 septembre prochain. Je pense que c'est à ce moment-là que les gens vont pouvoir analyser la situation, évaluer tout ça. Et c'est à ce moment-là que moi aussi, je vais prendre en considération ce qui est sur la table en termes d'élections», a-t-il ajouté.

Interrogé à savoir s'il excluait l'idée de soumettre sa candidature après le 9 septembre, il a répondu: «Personne ne fait ça, je pense.» «On est tous en attente de ce que les règles vont dire, comment on va établir ces règles pour la chefferie, et on verra à partir de ce moment-là», a-t-il conclu.

L'ancien leader de la communauté crie a tout de même affirmé qu'à ses yeux, un éventuel chef du Nouveau Parti démocratique (NPD) devra nécessairement être bilingue. «Je pense que oui. Je pense qu'un chef unilingue n'aide pas un parti. Ça va de soi aujourd'hui. Il y a quelques années, peut-être que c'était acceptable pour les Canadiens, mais aujourd'hui, je pense que c'est nécessaire qu'on puisse s'exprimer dans les deux langues officielles.»

M. Saganash s'exprime parfaitement dans ces deux langues. Thomas Mulcair et Brian Topp, les deux candidats les plus souvent cités comme potentiellement intéressés, sont bilingues, mais ce n'est pas le cas des députés Paul Dewar ou Libby Davies, dont les noms sont parfois évoqués.

M. Mulcair, que M. Layton avait désigné comme chef adjoint du NPD, a soutenu, plus tôt cette semaine, qu'il était encore trop tôt pour faire connaître ses intentions face au leadership du parti.

Lui aussi préfère réfléchir et n'envisageait pas faire connaître sa décision avant la rentrée parlementaire du 19 septembre.

Quant à M. Topp, il est lui aussi bilingue et est président du NPD, ce qui lui donne un atout, puisqu'il est connu auprès des membres du parti dans l'ensemble du Canada.

C'est donc le 9 septembre prochain que les paramètres entourant la course à la succession de Jack Layton seront déterminés par l'exécutif du parti néodémocrate. Ce n'est qu'à ce moment que l'on connaîtra l'ensemble des modalités entourant la course au leadership.

Quelques jours avant son décès, M. Layton lui-même avait exprimé le souhait que son successeur soit choisi dès le début de l'an prochain.

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