Dernier hommage à Jack Layton

Toronto — Il commençait à en avoir l'habitude: au cours des derniers mois, transporté par l'irrésistible vague orange qui a déferlé sur le pays, «Jack» remplissait les lieux de rassemblement presque partout où il passait. Samedi, pour une dernière fois, Jack Layton a fait salle comble au Roy Thomson Hall de Toronto, où ont été célébrées des funérailles nationales qui avaient tout d'un rassemblement politique néodémocrate.
La «Célébration de la vie» du politicien, une cérémonie multiconfessionnelle bilingue qui s'est déroulée sous le signe de la musique, a attiré quelque 2500 personnes dans l'enceinte de spectacle torontoise.Ces funérailles étaient à l'image des valeurs défendues par Jack Layton tout au long de sa carrière politique et «traduisaient bien ce qu'[il] était», comme l'a indiqué son ancien adversaire politique Gilles Duceppe à l'issue de la cérémonie.
Les messages d'espoir, d'égalité et d'optimisme si chers au défunt chef de l'opposition se sont multipliés, véhiculés par les chansons des artistes qui ont foulé les planches du Roy Thomson Hall et les éloges funèbres prononcés par ses proches.
Les idéaux sociaux et politiques défendus par les néodémocrates ont également été mis en avant tout au long de la cérémonie, comme Jack Layton l'a voulu. Stephen Lewis, l'ancien chef du Nouveau Parti démocratique ontarien, aura d'ailleurs réussi à soulever la foule — y compris le premier ministre conservateur Stephen Harper — en déclarant que la lettre d'adieu de M. Layton était en fait «un manifeste en faveur de la social-démocratie».
De nombreux politiciens ont assisté à l'événement, dont le premier ministre Stephen Harper et les anciens premiers ministres libéraux Jean Chrétien et Paul Martin. Le gouverneur général du Canada, David Johnston, et son épouse étaient également dans la salle.