En bref - La fin des tatouages subventionnés en prison
Le ministre fédéral de la Sécurité publique, Stockwell Day a annoncé hier que le gouvernement mettait fin à un projet-pilote en marche depuis un an et qui consiste à aider les détenus des prisons à se faire tatouer sans danger.
Les prisonniers se faisaient souvent tatouer dans des conditions hygiéniques douteuses, avec des aiguilles parfois souillées. Pour éviter les cas de transmission du VIH ou d'hépatite C, Ottawa avait mis en place un projet-pilote dans 6 des 58 établissements fédéraux. L'expérience aura coûté 950 000 $ en tout (600 000 $ pour le programme et 350 000 $ en frais de démarrage). Le risque d'attraper le VIH est 10 fois plus important en prison, alors que le risque de contracter l'hépatite C est de 30 fois supérieur. Le gouvernement Harper juge que le programme n'est pas utile. «Nous avons fait nos études, et l'argent des contribuables était mal utilisé, a dit le ministre Day. [...] Notre priorité est de nous doter de services correctionnels fédéraux efficaces qui protègent les Canadiens, tout en permettant aux détenus d'avoir accès à des programmes de traitement et de soins de santé acceptables.» Le ministre a affirmé que la vaccination contre l'hépatite A et B allait continuer.