En bref - Abolition contestée
Les groupes de défense des immigrants dénoncent l'abolition du programme de contestation judiciaire par le gouvernement de Stephen Harper. Le programme, qui recevait 3,2 millions par année du gouvernement fédéral, servait à financer les démarches judiciaires de groupes minoritaires qui se sentaient lésés dans leur droit à l'égalité garanti par l'article 15 de la Charte des droits canadienne, tels les francophones hors Québec, les femmes, des immigrants ou des réfugiés.
Récemment, les groupes de défense des immigrants y ont eu recours entre autres pour contester la légalité des certificats de sécurité devant la Cour suprême ou le renvoi de résidents permanents vers des pays où on pratique la torture. «Si on s'engage comme société à respecter le droit à l'égalité mais que seuls les riches ont les moyens financiers pour faire valoir leurs droits devant les tribunaux, ces droits ne veulent rien dire», dénonce la directrice du Conseil canadien pour les réfugiés, Janet Dench. L'organisme invite ses membres à faire pression auprès du gouvernement conservateur en participant à la campagne de la Coalition pour la sauvegarde du programme de contestation judiciaire, notamment par l'envoi de lettres aux élus.