Course au leadership conservateur - Mulroney s'abstient d'appuyer Lord

Québec - L'ancien premier ministre Brian Mulroney n'appuie pas officiellement Bernard Lord pour le leadership conservateur.

«Je suis un ancien premier ministre et un ancien chef de cette formation politique et je trouverais inacceptable qu'un ancien chef soutienne un candidat plutôt qu'un autre», a déclaré M. Mulroney alors qu'il s'apprêtait à être honoré par l'Association des diplômés de l'Université Laval, qui lui a remis la médaille «Gloire de l'Escolle».

M. Mulroney a admis qu'il avait été à la pêche cet été avec M. Lord. Mais il ne faut pas en conclure qu'il appuie le jeune premier ministre du Nouveau-Brunswick. M. Lord n'a d'ailleurs pas encore confirmé son entrée dans la course à la succession de Joe Clark.

M. Mulroney a vanté néanmoins les qualités du jeune leader néo-brunswickois, voyant en lui un candidat fort valable. «Le bilinguisme impeccable aide énormément. J'encourage M. Lord à se présenter mais je n'ai aucun favori.» M. Mulroney a aussi dîné récemment avec le jeune chef du gouvernement de Fredericton, mais il ne faut pas y voir un appui.

Mais il a rappelé que les autres candidats hypothétiques sont aussi valables. Il a identifié notamment Peter Mackay, fils de l'ex-ministre de son gouvernement Elmer Mackay, ou encore son ancien adjoint personnel, Hugh Segal.

M. Mulroney a nié les dépêches selon lesquelles il aurait collecté des fonds pour M. Lord ou pour n'importe quel autre candidat au leadership conservateur.

L'ancien chef conservateur a par ailleurs signalé que, sur la scène québécoise, il ne connaissait pas le chef de l'Action démocratique, Mario Dumont, dont la formation politique est en avance dans les sondages au Québec. Mais une avance dans les sondages ne veut rien dire, a-t-il rappelé.

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