Le PLQ et QS suspendent leurs publicités sur Meta

La journée sans Meta qui aura lieu vendredi est notamment une initiative de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec.
Lionel Bonaventure Agence France-Presse La journée sans Meta qui aura lieu vendredi est notamment une initiative de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec.

Accusés de manquer de solidarité avec les médias québécois, le Parti libéral du Québec (PLQ) et Québec solidaire (QS) suspendent temporairement leurs publicités sur les plateformes de Meta.

Les deux formations politiques se joindront au boycottage le temps d’une journée, vendredi, pour protester contre la décision de la multinationale de bloquer le contenu médiatique canadien sur toutes ses plateformes en représailles à l’adoption par le Parlement canadien du projet de loi C-18 sur les nouvelles en ligne. Elles reprendront la diffusion samedi.

La Coalition avenir Québec et le Parti québécois ont déjà décidé de rompre leurs liens publicitaires avec Meta. Dans les derniers jours, ils ont chacun attaqué la décision de QS et du PLQ de demeurer sur Facebook et Instagram, en marge d’une élection partielle de surcroît.

Jeudi, le premier ministre François Legault a réitéré que son parti continuerait son boycottage publicitaire de Meta jusqu’à nouvel ordre. « Ça inclut la partielle dans Jean-Talon », a-t-il dit, avant d’attaquer une nouvelle fois les positions solidaire et libérale. « Je trouve ça vraiment déplorable que Québec solidaire — qui devrait peut-être changer de nom — et le Parti libéral du Québec ne soient pas solidaires des journalistes, puis des médias québécois. »

Mardi, le chef intérimaire du PLQ, Marc Tanguay, avait souligné qu’il était important de continuer de rejoindre les Québécois, qui sont à 88 % sur Facebook. Le co-porte-parole solidaire Gabriel Nadeau-Dubois s’était justifié en affirmant que « les gestes symboliques » ne forceraient pas Meta à reculer.

François Legault estime, lui, que des moyens de pression du genre peuvent fonctionner. « Je pense qu’on peut la gagner, cette bataille-là. Je regarde ce qui est arrivé en Australie. Ils ont réussi à convaincre Meta de donner des centaines de millions aux médias. […] Mais l’important, c’est d’être solidaires », a-t-il lancé, jeudi.

La journée sans Meta est entre autres une initiative de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec. La semaine dernière, son président, Michaël Nguyen, avait soulevé les « dangers pour la société » que constitue le blocage des médias sur des plateformes d’une telle popularité.

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